La simulation médicale a le vent en poupe.
Marisol Touraine a annoncé la création d’un centre de simulation en santé dans chaque faculté de médecine à l’horizon 2017 afin de favoriser l’apprentissage par les carabins de certains gestes. Mais cette nouvelle pratique de formation connaît aussi du succès chez les praticiens en exercice.
À Brest, le collège des hautes études en médecine (CHEM), organisme agréé de DPC, vient d’inaugurer un centre de simulation destiné à former les professionnels en exercice dont de nombreux médecins mais aussi des infirmiers, kinésithérapeutes ou sages-femmes... Grâce à des mannequins de haute technologie, cette association spécialisée dans le e-learning proposera de former en petits groupes les équipes de soins aux meilleurs gestes dans toutes les situations (arrêts cardiaques, détresse néonatale en salle d’accouchement, pose de stérilet...). Les actes sont enregistrés par caméras HD et micros et font l’objet d’un débriefing avec des formateurs diplômés.
Scénarios ajustables
Depuis quelques semaines déjà, le CHEM propose d’exporter la simulation en organisant des séances au sein même des hôpitaux et des cliniques dans les conditions réelles d’exercice des équipes médicales. « Nous remplaçons le patient par un mannequin, explique le Dr Morgan Jaffrelot, responsable des programmes de simulation au CHEM. C’est un défi technique, car nous nous déplaçons avec un technicien et un ou deux formateurs, nous amenons notre matériel, notamment des caméras discrètes, et nous devons à tout moment pouvoir quitter la salle rapidement si elle doit être libérée pour une urgence. »
La simulation in situ permet aux équipes d’utiliser leur matériel et de respecter leurs procédures. Le groupe, composé de 8 à 10 personnes, procède ensuite à un débriefing avec les formateurs. Le coût de cette session est compris entre 300 et 400 euros par jour par personne.
Les premières sessions ont permis de former des équipes de maternité et de pédiatrie, des infirmières, des sages-femmes et des médecins dans un EHPAD. « Nous recevons des demandes d’équipes en établissements privés et d’hôpitaux et pouvons individualiser les scénarios en fonction des spécificités de chacun », explique le Dr Jaffrelot. Cette offre permet d’améliorer le dialogue entre les professionnels. « Les équipes poursuivent souvent le débriefing après la session », assure Morgan Jaffrelot.
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