Brigitte Bourguignon lance une « concertation » avec les soignants sous 15 jours et assure que la santé est le chantier prioritaire

Publié le 25/05/2022

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La nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon va rencontrer les soignants ces deux prochaines semaines, avant de prendre des mesures « pour faire face à l'été » et répondre à la pénurie de personnels, a-t-elle annoncé ce mercredi. « Nous avons pris pleine conscience de cette crise dès maintenant. Le président de la République fait de la santé le chantier prioritaire », a insisté Brigitte Bourguignon sur RTL. « La France souffre surtout d'une pénurie globale de personnels, pas seulement de médecins, mais aussi d'autres soignants », a-t-elle ajouté. 

Alors qu'Emmanuel Macron a promis un changement de méthode sur la santé, la nouvelle ministre s'est inscrite exactement dans ses pas. « Ma méthode va être celle de la concertation car les situations ne sont pas toutes les mêmes partout en France. Je ne vais pas vous donner les solutions qu'on va trouver car je vais les construire avec les gens qui sont sur le terrain », a dit la ministre. « Je vais les rencontrer, j'ai 15 jours devant moi pour le faire, j'ai déjà toutes ces rencontres prévues dans mon agenda », a-t-elle assuré, répétant vouloir les « écouter ».

Des solutions différentes et variées 

Face à la pénurie de personnel médical et paramédical, la ministre a promis de « prendre des mesures pour faire face à l'été », mesures « que l'on va construire avec les professionnels et les services concernés, qui seront différentes et variées ». 

Mais, « si vous attendiez de moi que je règle en 48 heures le problème des urgences, ça serait fait depuis longtemps par mes collègues », a-t-elle glissé. « Aujourd'hui, ce que les Français ne peuvent plus comprendre, c'est qu'ils ne peuvent pas avoir accès » à des soins, analyse Brigitte Bourguignon, précisant qu'« il n'y a pas que les seules urgences et les hôpitaux, il y a aussi l'offre de santé sur les territoires ».

La ministre a levé un coin du voile sur une des priorités identifiées : la revalorisation de la permanence des soins. Le gouvernement a déjà « investi cette année 19 milliards, à la fois dans la revalorisation salariale et dans les hôpitaux (...). Ce qu'ils nous demandent (les soignants) c'est plutôt de valoriser l'engagement qu'ils ont parfois, que ce soit le travail de nuit, les week-ends, et ça c'est différent ».

Interrogée enfin sur l'obligation vaccinale contre le Covid-19 pour les soignants, la ministre a indiqué qu'elle demeurera « le temps nécessaire », rappelant que l'épidémie « n'est pas derrière nous » même si « le pire est derrière nous »

 

C.D. (avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr