Une équipe sino-californienne a développé un collyre stéroïde très prometteur dans le traitement et la prévention de la cataracte. Les résultats étonnants obtenus chez le chien ont été publiés dans la revue « Nature ». Si ces effets étaient reproduits chez l’homme, ce collyre serait la première alternative à la chirurgie dans l’affection.
Ce traitement pharmacologique serait particulièrement salutaire sur le plan économique et de la santé, à la fois dans les pays en développement peu équipés mais aussi développés, qui courent le risque d’être débordés par une prévalence en forte hausse. La cataracte est la première cause de cécité à travers le monde avec plus de 10 millions de sujets atteints.
Naturellement présent dans l’œil
Le collyre développé est un dérivé stéroïde (issu du cholestérol), le lanostérol, qui est naturellement présent dans l’œil. Les mécanismes qui maintiennent la transparence de la lentille restent très peu connus. Alors, pour isoler et identifier le rôle du lanostérol, les chercheurs sont partis de l’étude du génome de familles atteintes de cataractes congénitales. C’est la présence de deux mutations distinctes dans le gène d’une enzyme impliquée dans la synthèse du lanostérol qui les a mis sur la voie.
Les expérimentations se sont révélées largement positives, in vitro et in vivo chez le lapin et le chien avec un gain de transparence et une sévérité moindre. Le mécanisme par lequel le lanostérol dissout la masse de protéines opacifiantes n’est pas encore élucidé. Dans «Science », Jonathan King, chercheur en biologie moléculaire travaillant depuis les années 2000 sur la cataracte au Massachusetts Institute of Technology à Cambridge, « c’est un papier vraiment complet et convaincant, le plus fort que j’ai pu lire sur le sujet cette décennie ». Le co-auteur Ruben Abagyan et son laboratoire de San Diego travaillent d’ores et déjà à la façon dont appliquer ces résultats chez l’homme.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships