Le régime FODMAP apporte de nouvelles preuves d'efficacité dans les troubles fonctionnels intestinaux (TFI), avec le premier essai clinique mené aux États-Unis. Selon les chercheurs de l'Université du Michigan, ce régime restrictif permettrait de soulager plus de la moitié des patients ayant une colopahtie fonctionnelle.
Pour le Pr Shanti Eswaran, gastro-entérologue et investigateur de l'étude : « C'est le seul essai clinique rigoureux sur le plan méthodologique qui montre qu'un régime alimentaire peut non seulement améliorer les symptômes, mais aussi la qualité de vie des patients ayant un syndrome du côlon irritable ». Plus de 90 patients ont participé à cet essai randomisé, qui comparait à 6 semaines l'effet du régime FODMAP par rapport au régime standard.
Un régime compliqué
Développé en 2005 par la nutritionniste australienne Sue Shepard, le régime FODMAP, ou plus exactement pauvre en FODMAP, est un régime très exhaustif et exclusif. FODMAP correspond à l'acronyme anglais Fermentescibles (fermentés par les bactéries du côlon), Oligosaccharides (fructanes), Disaccharides (lactose), Monosaccharides (fructose) And Polyols (édulcorants).
Le régime consiste à limiter la consommation d'une liste très longue et compliquée d'aliments : des fruits (pomme, abricot, poire, pêche, cerise, etc.), des légumes (artichaut, asperge, chou-fleur, choux, maïs, oignon, ail, etc.), lait, yaourts, fromage à pâte molle, légumineuses, céréales. Parmi les aliments à privilégier, on peut citer pour les fruits (orange, pamplemousse, banane, fraise, raisin, etc.), les légumes (carottes, haricots verts, courgettes, épinards, tomates, etc.), les fromages à pâte dure, et les céréales riz, avoine.
Du mieux sur les symptômes et la qualité de vie
Dans l'étude américaine, à 6 semaines du régime pauvre en FODMAP, plus de 50 % des patients disaient ressentir une nette amélioration des douleurs abdominales, par rapport à 20 % dans le groupe témoin. Une amélioration était notée sur les ballonnements, la diarrhée et les envies pressantes. À 4 semaines, il y avait significativement plus de patients avec une amélioration significative de la qualité de vie dans le groupe FODMAP (61 %) par rapport au groupe témoin (27 %).
Pour le Pr Eswaran, la prochaine étape consiste à « déterminer plus précisément la biochimie sous-jacente expliquant comment et pourquoi certains aliments peuvent produire des résultats radicalement différents selon les gens. En attendant, nous recommandons fortement que les patients ayant un syndrome du côlon irritable voient avec leur médecin et un diététicien comment apprivoiser le régime pauvre en FODMAP afin de contrôler leurs TFI ».
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