1) Infections à pneumocoque : un nouveau schéma vaccinal.
Le vaccin antipneumococcique conjugué permet d’induire une réponse immunitaire dès l’âge de 2 mois. Le succès de la vaccination a eu un impact majeur sur les méningites, les pneumonies et les otites moyennes aiguës, ainsi que sur le portage nasopharyngé du pneumocoque. La France a dorénavant adopté une nouvelle stratégie de vaccination à la suite de l’avis du Haut conseil de la santé publique (HCSP) émis en octobre 2008. Chez les enfants de moins de 2 ans, le nouveau calendrier vaccinal prévoit 2 doses à 2 et 4 mois et un rappel à 12 mois. Pour les enfants nés prématurés, le schéma vaccinal reste inchangé avec 3 doses à 2, 3 et 4 mois et rappel à 12 mois. Par ailleurs, en raison de la montée en puissance de certains sérotypes non vaccinaux, en particulier le 19A, un nouveau vaccin conjugué à 13 valences a été développé. Il pourrait couvrir jusqu’à 92 % des infections invasives à pneumocoque chez les nourrissons et les jeunes enfants dans le monde.
2) Hépatite B chez les 11-15 ans : 2 injections
Dans son avis de février 2009, le HCSP recommande de continuer à vacciner contre l’hépatite B les nourrissons et les personnes à risque élevé d’exposition. Il recommande le rattrapage de la vaccination chez les enfants et les adolescents. Il ajoute que la vaccination doit être proposée chez tout enfant ou adolescent de moins de 16 ans non vacciné. Entre 11 et 15 ans révolus, le schéma vaccinal peut être classique, avec trois doses ; mais il peut comporter deux doses à 6 mois d’intervalle, en l'absence de risque élevé d'infection par ce virus entre les deux injections. Deux vaccins disposent d’une autorisation de mise sur le marché selon ce schéma, Engerix B 20 µg et GenHevac B Pasteur 20 µg).
3) Vaccin méningocoque C
Au début des années 2000, le taux national des infections invasives à méningocoque de sérogroupe C en France était un des plus faibles d’Europe. Mais l’évolution épidémiologique des infections a justifié le réexamen des recommandations. En 2009, le HCSP a ainsi recommandé la vaccination systématique des nourrissons entre 12 et 18 mois avec une seule dose de vaccin méningococcique C conjugué. Dans l’attente d’une immunité de groupe, l’extension de cette vaccination a été recommandée jusqu’à l’âge de 19 ans révolus. Cette stratégie et la nécessité éventuelle d’un rappel à l’adolescence seront évaluées, au plus tard dans cinq ans, en fonction des données de surveillance en France et dans les autres pays ayant introduit cette vaccination.
4) La vaccination contre l’hépatite A doit être plus large.
L’hépatite A peut être à l’origine de formes graves, parfois mortelles. Lorsque de jeunes enfants sont atteints, sa transmissibilité interhumaine, féco-orale, est élevée. C’est notamment pour ces raisons que le HCSP a recommandé en 2009 d’étendre les indications de la vaccination au personnel s’occupant d’enfants n’ayant pas atteint l’âge de la propreté, aux jeunes et au personnel des structures collectives de garde pour personnes handicapées et aux patients atteints de certaines pathologies hépatobiliaires chroniques. Il recommande également de vacciner à partir de l’âge de 1 an, les enfants des familles dont l’un des membres est originaire d’un pays de haute endémicité et qui seront susceptibles d’y séjourner.
5) Deux vaccins anti-HPV.
En France, concernant la prévention des infections par les papillomavirus humains (HPV), deux vaccins sont disponibles. L’un est bivalent, Cervarix (Laboratoires GlaxoSmithKline), et l’autre quadrivalent, Gardasil (Laboratoires Sanofi-Pasteur MSD). Le vaccin bivalent est indiqué chez les jeunes femmes de 14 à 25 ans en prévention des néoplasies intraépithéliales cervicales de haut grade et des cancers in situ dus aux HPV de types 16 et 18. Commercialisé plus tôt, en France, le vaccin quadrivalent bénéficie de la protection croisée contre les lésions précancéreuses du col induites par des papillomavirus à haut risque oncogène non ciblés directement par le vaccin. Une extension d’AMM a été accordée au vaccin quadrivalent en prévention des lésions précancéreuses du vagin. Ce vaccin est recommandé chez les jeunes filles de 14 ans et, en « rattrapage », chez les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans n’ayant pas eu de rapports sexuels, ou au plus tard dans l’année suivant leur premier rapport.
6) Rougeole : une situation inquiétante
Comme le précise l’Assurance-maladie, la situation en matière de vaccination Rougeole Oreillons Rubéole est inquiétante, la France étant l’un des pays européens les moins bien protégés. Il est donc nécessaire d’administrer 2 doses de vaccin, la première dès 1 an et la seconde avant 2 ans.
7) BCG : le vaccin est parfois refusé…
Il faut rappeler aux parents que la vaccination BCG est fortement recommandée chez les enfants à risque : enfant (ou un parent) né dans un pays de forte endémie tuberculeuse ; enfant devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays ; tuberculose dans l’entourage ; enfant résidant en Ile-de-France ou en Guyane.
8) Coqueluche : un rappel à 11 ans
Les vaccins sont disponibles sous forme combinée aux vaccins diphtérique, tétanique, polio inactivé, Hib et hépatite B (Infanrix Hexa) ; aux vaccins diphtérique, tétanique, polio inactivé, Hib (Infanrix Quinta et Pentavac) ; aux vaccins diphtérique, tétanique, polio inactivé (Infanrix ). Un rappel vers 11-13 ans s’impose (booster : Repevax et Boostrixtetra). Ce booster est destiné à protéger les futurs petits nourrissons de ces jeunes adultes.
9) Faire adhérer les parents à un calendrier de plus en plus complexe
Le nombre de vaccins recommandés ne cesse de s’accroître dans le cadre d’un calendrier vaccinal globalement complexe. Il est donc nécessaire que les médecins de ville soient informés afin de s’approprier ce calendrier pour pouvoir le mettre en uvre. Les conseils délivrés aux parents doivent ainsi rappeler la gravité de certaines affections, souligner que les maladies infectieuses n’appartiennent pas au passé et évoquer la simplification de certains schémas.
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