À l’instar de médecins l'année dernière, la convention des pharmaciens, négociée depuis cinq mois, n'aura pas réussi à séduire toute la profession. Seule l'Union des syndicats des pharmaciens d'officine (USPO) a signé jeudi l'avenant 11 à la convention avec l'assurance-maladie. Le second syndicat représentatif de la profession, la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) n'a finalement pas paraphé le texte.
Ce nouveau texte conventionnel, qui engage la profession à partir de 2018 et jusqu'en 2022, comprend une enveloppe totale de 280 millions d'euros, répartis sur trois ans, dont 160 millions à la charge de l'assurance-maladie. Comme l'explique le « Quotidien du Pharmacien », plusieurs nouveautés sont introduites au sein de cet avenant, « véritable transformation du métier ». Les revenus du pharmacien seront progressivement moins basés sur les prix des médicaments et plus sur de nouvelles missions.
Parmi celles-ci, le raccourcissement de la durée de l’entretien pharmaceutique et la hausse de sa rémunération (qui passe de 40 à 50 euros). Un bilan de médication pour les personnes âgées de plus de 65 ans en ALD et pour les personnes polymédiquées de plus de 75 ans (60 euros pour l'entretien initial, puis 30 euros ensuite) est également créé, afin de prévenir l’iatrogénie et améliorer l'observance. Cette seconde mesure pourrait concerner « 4 à 5 millions de patients » selon l'assurance-maladie.
Des clauses prévues en cas de baisse
Ces nouvelles missions viennent compenser les marges sur les prix des médicaments, qui vont diminuer de moitié sur trois ans. Le texte comporte par ailleurs plusieurs clauses, dont une clause collective de compensation, qui permet la réouverture de négociations si jamais l'Observatoire du suivi de la rémunération constate une baisse d'1 % de la rémunération globale par rapport à 2016, indique le président de l'USPO, Gilles Bonnefond, dans une vidéo.
Les pharmaciens d'officines voient également entrer dans leur champ de compétence la préparation des doses à administrer (PDA), la dispensation à domicile, la chimiothérapie orale, l'ouverture de travaux sur la télémédecine, la prévention et le dépistage ou encore le sevrage tabagique.
Autant de facteurs de croissance supplémentaires pour les cinq prochaines années, souligne Gilles Bonnefond au « Quotidien du Pharmacien ». Il précise avoir obtenu « la revalorisation des gardes et une augmentation des indemnités pour compenser le coût du tiers payant ».
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