Le coronavirus et ses conséquences économiques ont réduit les recettes fiscales servant à rembourser le trou de la Sécu de l'ordre de 700 millions d'euros, a indiqué jeudi la caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES), qui assure toutefois qu'elle honorera ses engagements.
La CADES avait prévenu dès avril que le Covid aurait « des effets négatifs », elle en connaît désormais l'ampleur : « Il nous manque 700 millions », a déclaré son président, Jean-Louis Rey, lors d'une conférence de presse.
« Les rentrées sont inférieures à ce qu'on avait prévu », a-t-il expliqué, tablant sur un budget de 17,7 milliards d'euros cette année, contre 18,4 milliards prévus initialement. Chômage et activité partielle ont en effet privé la caisse d'une partie des prélèvements sur les revenus (CSG, CRDS) qui lui sont destinés.
136 milliards de dette Covid
Reste à distinguer les recettes « différées » du fait des reports de cotisations accordés au printemps, des sommes qui seront « perdues » à cause des faillites d'entreprises.
« Le chiffre de 700 millions peut évoluer, peut-être aller vers le milliard », a averti Jean-Louis Rey, pour qui « l'épreuve de vérité » arrivera en octobre, avec la première collecte post-rentrée.
Amputée d'une fraction de ses ressources, la CADES fait en même temps face à un mur de remboursements, à cause des 136 milliards d'euros de « dette Covid » qu'elle devra reprendre d'ici 2023.
« Un exercice difficile », a reconnu son directeur des opérations de marché, Philippe Noel, qui devra encore composer en 2021 avec une manne insuffisante et prévoit de « refinancer » certains emprunts arrivant à échéance pour passer le cap.
« Ce sera potentiellement beaucoup plus facile à partir de 2024 », a-t-il estimé, en raison des volumes importants à lever d'ici là, même si les conditions de financement restent favorables.
Pas de quoi s'inquiéter pour autant, selon Jean-Louis Rey, qui a assuré que la CADES « sera au rendez-vous de ses engagements de remboursement de la dette », partant de « l'hypothèse que la crise ne sera pas au même niveau l'année prochaine ».
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