L’AUSTRALIE A ÉTÉ l’un des tout premiers pays à lancer un programme de vaccination dans les écoles par le vaccin HPV quadrivalent Gardasil adressé aux jeunes filles âgées de 12 à 18 ans à partir d’avril 2007. Cette campagne a ensuite été étendue, à partir de juillet de la même année, en proposant une vaccination de rattrapage aux jeunes femmes jusqu’à 26 ans. Fin 2008, la couverture vaccinale était comprise entre 65 et 70 % chez les femmes de 18 et 26 ans. C. Fairley a présenté lors de la 25e Conférence sur les papillomavirus, qui vient de se tenir à Malmö en Suède, un travail qui montre pour la première fois qu’un programme de ce type est suivi rapidement d’une diminution significative de l’incidence des verrues génitales. Cette étude rétrospective a été réalisée entre janvier 2004 et décembre 2008 dans un important centre de santé de Melbourne prenant en charge les infections sexuellement transmissibles, dans l’objectif d’apprécier l’évolution du nombre de consultations motivées par l’apparition de verrues génitales. Elle montre que le programme de vaccination s’est traduit par une diminution significative de 48 % (p = 0,001) du nombre de nouveaux cas chez les jeunes femmes de moins de 28 ans vaccinées comparativement à ce qui a été observé chez celles qui ne l’avaient pas été. Un effet indirect a été constaté chez les hommes hétérosexuels chez lesquels l’incidence de cette affection a baissé de 17 % (p = 0,01), alors qu’aucune modification n’a été constatée chez ceux qui avaient des relations exclusivement homosexuelles.
Une protection de longue durée.
Lors de ce même congrès, A. Rowhani-Rahbar a présenté les résultats de la poursuite du suivi de l’étude « Preuve du concept », essai de phase II commencé en 1998 avec le vaccin monovalent HPV16 pour évaluer son efficacité préventive contre les infections et les lésions cervicales provoquées par ce virus. Les données concernent 290 jeunes femmes vaccinées qui ont été suivies en moyenne 8,5 ans, la durée de suivi atteignant 9,5 ans pour certaines d’entre elles. L’analyse per protocole montre, chez les jeunes femmes vaccinées qui n’étaient pas infectées par le HPV16 avant la vaccination, que celle-ci a gardé une efficacité de 100 % (IC à 95 % : 43-100) contre les lésions cervicales de tout grade et de 96 % (IC à 95 % : 73-100) contre les infections incidentes à HPV16. Ces résultats suggèrent que la protection conférée par un vaccin VLP (virus-like particule), comme le vaccin quadrivalent, pourrait être de longue durée et viennent à l’appui du travail de S. E. Olsson (1) qui avait démontré que Gardasil induit une mémoire immunitaire, ce que les experts considèrent comme la marque d’une protection à long terme.
D’après les communications de Christopher Fairley (Melbourne) et de Ali Rowhani-Rahbar (Seattle), lors de la 25e Conférence sur les papillomavirus.
(1) Olsson SE, et al. Vaccine 2007;25:4931-4939.
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