Décès à la maternité d'Orthez : l'anesthésiste belge avait déjà été renvoyée deux fois pour alcoolisme

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Publié le 13/01/2016
Orthez

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Crédit photo : AFP

De nouveaux éléments dans l’enquête sur la mort d’une femme enceinte en septembre 2014, à la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques) ont été révélés ce mercredi 13 janvier par «  le Parisien ». Le Dr Helga Wauters, médecin anesthésiste belge, mise en examen après le décès de la patiente dont elle avait la charge, avait déjà été congédiée deux fois en Belgique pour alcoolisme.

Les rapports d’expertise avaient confirmé la responsabilité pénale du Dr Wauters, et démontré qu’elle était une « consommatrice excessive et chronique d’alcool ».

« Le Parisien » a retracé le parcours de l’anesthésiste, notamment en Belgique, qui confirme son addiction à l’alcool. Selon le quotidien, celle-ci apparaît dès 2009, alors qu'elle est en poste à l’hôpital de Bracops (Belgique). Elle est licenciée une première fois en février 2013 par l’hôpital de Haute-Senne, à Soignies, pour « faute grave liée à l’éthylisme » en raison d’une césarienne qui se passe avec difficulté. Quelques mois plus tard, elle est de nouveau congédiée de l’hôpital de Saint-Vith, toujours en Belgique, pour son addiction.

Le Dr Wauters a ensuite été recrutée en juillet 2014 par la maternité d’Orthez, via une agence de recrutement. Son dossier avait été examiné au préalable par le Conseil de l’Ordre des Pyrénées-Atlantiques qui n'a pas été informé des antécédents du médecin.

Des « failles au moins entre la Belgique et la France »

Lorsque le Dr Wauters « est arrivée à Orthez, elle a demandé à s’inscrire, comme c’est obligatoire, à l’Ordre départemental des médecins des Pyrénées-Atlantiques. Celui-ci a demandé à l’Ordre des médecins belge un extrait du casier judiciaire et ses diplômes de compétences. Rien de suspect n’apparaissait dans son dossier », a indiqué au « Parisien » le Dr André Deseur, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM). « Elle a donc pu exercer », a-t-il ajouté, tout en pointant des « failles, au moins entre la Belgique et la France, pour détecter des médecins dangereux. »

Quelques semaines plus tard, dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014, survenait l’accident mortel d’une jeune femme de 28 ans, lors d’un accouchement par césarienne, sous anesthésie générale.


Source : lequotidiendumedecin.fr