Sa nomination était dans les tuyaux, c'est chose faite. Le haut-commissaire à la réforme des retraites Jean-Paul Delevoye fait son entrée au gouvernement pour continuer à piloter la réforme des retraites, comme il l'annonce lui-même ce mardi à « La Voix du Nord ».
À l’instar de Martin Hirsch en 2007, Jean-Paul Delevoye garde le titre de haut-commissaire. Il reste placé auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, en retrait sur le dossier des retraites lors des 18 mois de concertation.
Séminaire et partenaires sociaux
L'arrivée au gouvernement de Jean-Paul Delevoye, 72 ans, était dans l'air depuis des semaines. Sa nomination lui permettra de présenter le futur projet de loi réformant les régimes de retraites en conseil des ministres et de le défendre devant le Parlement, soulageant au passage Agnès Buzyn confrontée à une rentrée délicate avec de nombreux dossiers à risques (bioéthique, urgences ou Sécu).
En pratique, Jean-Paul Delevoye participera dès mercredi au séminaire gouvernemental de rentrée puis lancera, jeudi et vendredi, les discussions prévues avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites.
Nommé en septembre 2017 haut-commissaire à la réforme des retraites auprès d'Agnès Buzyn, l'ex-ministre chiraquien de la Fonction publique (2002-2004) avait remis mi-juillet au premier ministre le rapport qui lui avait été commandé. Il y préconise l'instauration d'un système universel de retraites par points remplaçant les 42 régimes actuels et un âge de 64 ans pour une retraite à taux plein.
« Nous sommes dans le même couloir, son bureau est à côté du mien, nous nous voyons tous les jours », avait temporisé Agnès Buzyn fin août, estimant qu'il n'y aurait pas de changement à ce fonctionnement si Jean-Paul Delevoye entrait au gouvernement.
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