INSCRITE au calendrier vaccinal depuis le mois d’avril et remboursée depuis janvier 2010, la vaccination antiméningococcique C peine à s’imposer en France. Pourtant, selon le Pr Antoine Bourrillon, elle doit être systématiquement proposée aux jeunes de 1 à 24 ans, en raison de son innocuité et de son efficacité face à une maladie potentiellement mortelle (10% des cas).
L’incidence de l’infection invasive à méningocoque du sérogroupe C reste faible, en moyenne 1 pour 100 000 dans la population concernée, mais la France est désormais dans le peloton de tête en Europe. Moins fréquente que l’infection à méningocoque B, elle est néanmoins source de complications graves, justifiant les recommandations de vaccination émises en 2009 par le Haut Conseil de la Santé Publique.
Les premiers résultats de l’enquête conduite par l’Exploratoire Régional des connaissances des médecins généralistes sur la Vaccination Méningococcique (ERVM)* permettent de confirmer la connaissance de ces recommandations pour 85% des généralistes, qui sont majoritairement décidés à vacciner de plus en plus dans les mois à venir. C’est la rentrée et le temps d’y penser, car actuellement seulement 18% des enfants de 1 à 6 ans ont reçu ce vaccin.
En cause, différents éléments. Le calendrier vaccinal est déjà très chargé chez les petits, et pour un quart des médecins interrogés, les parents sont assez réticents, plus encore, peut être depuis le fiasco de la vaccination H1N1. Le risque est réel mais faible.
Par ailleurs il existe d’assez grandes disparités régionales dans la perception des médecins généralistes. Dans le Grand Ouest, ils sont 54% à penser que son intérêt est de prévenir les épidémies, ils ne sont que 30% à être de cet avis dans l’Ouest du bassin Parisien.
Or, les tout petits, moins d’un an n’étant pas vaccinés, seule une couverture maximale dans la population des 1 à 24 ans pourrait les protéger, en développant une immunité de groupe.
Les médecins semblent toutefois enclins à intensifier les vaccinations dès cette année, l’utilisation d’une dose unique étant un facteur essentiel d’acceptabilité pour un tiers d’entre eux, de même que la gratuité.
Conférence de presse organisée par le laboratoire Pfizer, avec la participation du Pr Antoine Bourrillon , chef de service de pédiatrie à l’hôpital Robert Debré
* Enquête réalisée par CSA pour Pfizer du 17 juin au 1er juillet 2010 auprès de 632 médecins généralistes répartis sur 9 régions françaises.
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