Des milliers de personnes ont manifesté ce samedi 30 juin à Londres pour défendre le service public de santé britannique (NHS), en crise alors qu'il fête ses 70 ans cette année.
Les manifestants ont réclamé davantage de moyens et dénoncé la privatisation « désastreuse » de certains services médicaux, huant en passant devant Downing Street, la résidence du Premier ministre, Theresa May.
Jeremy Corbyn, le chef de l'opposition travailliste, était présent. Juste avant la manifestation, il avait publié un communiqué dénonçant « un sous-financement délibéré des services, la pression sur les salaires de nos brillants médecins, infirmiers et membres du personnel médical, précipitant le NHS au bord du gouffre », imputant la faute au gouvernement.
Système de soins gratuit, le NHS est une institution sacrée outre-Manche. Mais il est aussi un modèle en crise, confronté au vieillissement de la population, à la croissance démographique et aux politiques d'austérité. Theresa May a promis d'injecter 20,5 milliards de livres (23,2 milliards d'euros) par an dans le service public de santé jusqu'en 2023-2024, provenant en partie de l'argent économisé en sortant de l'UE (Brexit) et d'une hausse de l'impôt. Le NHS vient également de proposer de fortement limiter les interventions jugées « inutiles ou risquées », comme l'ablation des amygdales ou la réduction mammaire, afin d'économiser 200 millions de livres par an (226 millions d'euros).
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