Mercredi 27 janvier, une dizaine de patients dialysés ont eu les pires difficultés à accéder au centre de soins qui les prend en charge à l’hôpital de la Conception, à Marseille, en raison de la grève des chauffeurs de taxi.
Membre du service de néphrologie de l’établissement, le Pr Philippe Brunet dénonce l’attitude des chauffeurs de taxi en grève ce jour-là. « Certains d’entre eux ont laissé à leur sort des malades qui ont dû se débrouiller tout seuls pour se rendre à l’hôpital. C’est problématique pour certaines personnes modestes qui ne peuvent pas faire appel à la famille ou à des proches pour se déplacer » explique au « Quotidien » le néphrologue.
Vols de voitures, pneus crevés, patients en difficulté
Plus grave, des grévistes s’en sont pris aux chauffeurs non grévistes transportant des patients. « Il y a eu des vols de voitures, des pneus crevés, tout cela dans l’enceinte même de l’établissement » témoigne le médecin. Rapidement alertée, la direction a appelé en fin de matinée la police, qui est intervenue vers 13 heures pour déloger les perturbateurs.
Cela ne les a pas découragés. Ils ont installé des piquets de grève à proximité de l’hôpital, empêchant des patients d’y accéder. « Un taxi a dû laisser un malade à une centaine de mètres. Il est tombé dans la rue parce qu’il a des difficultés à se déplacer et il est arrivé pour sa dialyse avec plusieurs hématomes » regrette le Pr Brunet.
Le médecin évoque aussi le cas d’un patient qui a dû faire le trajet de son domicile à l’hôpital à pied, alors qu’il boite. Plusieurs autres malades n’ont pas trouvé de transport pour rentrer chez eux après leur séance. « Il a fallu que nous trouvions une solution pour chacun d'eux. Nous avons une responsabilité envers nos patients » insiste le Pr Brunet qui précise que toutes les séances de dialyse ont été réalisées.
Hier, 28 janvier, la situation était redevenue normale.
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