Les représentants des répartiteurs pharmaceutiques chargés de la distribution des médicaments aux officines ont déclaré ce jeudi avoir bon espoir de trouver rapidement des solutions avec le gouvernement pour sortir d'un modèle d'activité à bout de souffle.
De 2008 à 2016, le résultat d'exploitation annuel de l'ensemble du secteur a chuté de 200 millions d'euros à 0, et une perte est attendue cette année, malgré un chiffre d'affaires conséquent de 17 milliards d'euros, selon les données de la Chambre syndicale des répartiteurs pharmaceutiques (CSPR).
Les marges réglementées de ce maillon méconnu mais crucial de la chaîne du médicament sont très faibles et continuent de baisser, étant corrélées aux prix des médicaments remboursés, régulièrement abaissés par l'État pour soulager les finances de l'assurance-maladie. Ce problème s'accentue avec la substitution croissante en France des médicaments d'origine (princeps) par des génériques, sur lesquels les marges des grossistes-répartiteurs sont encore plus limitées.
1 000 emplois supprimés
La branche a déjà sacrifié 1 000 emplois en dix ans, pour un total de 12 000 emplois restant aujourd'hui. Mais cela n'a pas suffi. « On est dos au mur », a averti le vice-président du CSPR, Hubert Olivier. Selon lui, il n'est désormais plus possible d'optimiser davantage les coûts du secteur sans faire baisser la qualité de sa distribution et sans compromettre le respect de ses obligations de service public. De quoi engendrer des problèmes d'approvisionnement pour les pharmacies…
Le CSPR a été reçu par la ministre de la Santé Agnès Buzyn en février, « une première en dix ans ». « On a le sentiment qu'il y a une ouverture, mais il faut rester vigilant », souligne la chambre syndicale.
Un groupe de travail associant le syndicat et des services du ministère doit démarrer d'ici à la fin mai pour trouver des solutions, que le CSPR espère voir être incluses dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2019.
Les répartiteurs pharmaceutiques réclament notamment une rémunération forfaitaire à la boîte de génériques, et une marge avec une composante fixe pour les princeps. Ils proposent aussi d'être exonérés de la taxe sur leur chiffre d'affaires sur les génériques.
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