LE QUOTIDIEN : Pourquoi soutenez-vous Marine Le Pen ?
Dr JEAN-LOUIS MEIZONNET : Marine Le Pen propose un programme de bon sens pour pallier les déficiences de l'organisation de la médecine en France. Elle veut augmenter le numerus clausus car de jeunes étudiants talentueux qui travaillent d'arrache-pied ne passent pas le cap de la première année. Dans le même temps, on fait venir des médecins de l'étranger pour pallier les manques sur notre territoire. En attentant les effets du relèvement du numerus clausus, Marine Le Pen travaille pour trouver ce qui pourrait motiver de jeunes médecins à s'installer dans des déserts médicaux. Nous n'avons rien contre les médecins étrangers. Il faut continuer à former des carabins étrangers en France mais dans le but qu'ils puissent ensuite exercer chez eux avec un savoir qu'ils n'auraient pu acquérir dans leur pays. Pour les patients, Marine Le Pen veut une Sécurité sociale pour tous. Elle souhaite que les mutuelles revoient leurs tarifs à la baisse. Elles dépensent aujourd'hui beaucoup d'argent dans les publicités... un coût injustement répercuté sur l'assuré. En outre, Marine Le Pen souhaite évidemment poursuivre les investissements dans la recherche.
Marine Le Pen présidente, qu'est-ce que cela changerait concrètement ?
Indéniablement, la hausse du numerus clausus pourrait avoir un effet positif. Nous n'en verrons pas les effets immédiatement c'est pourquoi il faudra agir dès le début du mandat. Actuellement, quand le numerus clausus est relevé, ce n'est que d'une poignée... Chacun peut le constater, y compris dans des centres-villes, c'est loin d'être suffisant.
Que pensez-vous du programme santé d'Emmanuel Macron ?
Comme sur bien d'autres sujets, Emmanuel Macron entretient le flou. Quand on voit les personnes qui l'entourent, on redoute qu'il s'inscrive dans la continuité des politiques qui ont mis notre système de santé dans l'état dans lequel il se trouve aujourd'hui. Développer les maisons de santé, nous sommes tous d'accord ! En revanche, vouloir informatiser à tous les étages, c'est bien pour faciliter les relations avec nos confrères spécialistes, mais pour préserver le relationnel avec le patient, je crois qu'il faudra toujours privilégier l'humain.
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