Neuf semaines d’épidémie ; 2,9 millions de consultations ; 30 000 passages aux urgences ayant entraîné 3 133 hospitalisations ; 5,8 millions de personnes touchées en tout.
Les chiffres définitifs de l’Institut de veille sanitaire sont sans appel : dominée par des virus A/H3N2 (dont une partie n’était pas couverte par le vaccin), la grippe, l’hiver dernier, a battu tous les records depuis que l’on mesure en France la surmortalité hivernale – soit depuis huit ans –, contribuant au décès de 18 300 personnes.
Ce sont les plus de 65 ans qui ont été le plus touchés ; ils représentent 90 % de cette surmortalité record. L’InVS constate à ce sujet que sur la période, en maisons de retraite, le nombre de grippés hospitalisés (7 %) ou décédés (3 %) est resté stable, malgré « un virus [H3N2] plus agressif et plus virulent ». Ses experts y voient « un signal de l’efficacité de la prévention dans les EHPAD, grâce aux vaccins (83% des résidents âgés vaccinés) et aux mesures "barrières" utilisées par le personnel (gel hydroalcoolique, masques…) ».
D’où une invitation à ne pas baisser les bras, l’InVs estimant, sur la base de calculs réalisés sur dix ans, que lors d’une épidémie normale, atteindre 75 % de vaccinés chez les plus de 65 ans permettrait d’éviter 3 000 décès.
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