La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, s'est félicitée de l'accord conclu entre le Comité économique des produits de santé (CEPS) et le laboratoire Gilead au sujet du prix des traitements de l'hépatite C : Sovaldi (sofosbuvir) et Harvoni (sofosbuvir/lédipasvir).
Les prix de ces traitements seront désormais « inférieurs à 28 700 euros, contre 41 000 euros pour le Sovaldi », précise le ministère. Les prix seront précisés dans des arrêtés publiés « très prochainement », afin que ces nouveaux tarifs entrent en vigueur dès le 1er avril 2017.
Epclusa : 28 730 euros pour 8 semaines
Selon le laboratoire Gilead, contacté par « le Quotidien », les négociations menées portaient non seulement sur Harvoni et Sovaldi, mais aussi sur Epclusa (sofosbuvir, velpatasvir) son dernier traitement pangénotypique. Les prix communiqués au « Quotidien » sont les suivants : 28 700 euros pour 12 semaines de Sovaldi (contre 41 680 euros actuellement), 28 730 euros pour 8 semaines d'Harvoni (contre 46 000 euros pour 12 semaines actuellement) et 28 730 euros pour 8 semaines d'Epclusa.
Il est à noter que, dans les dernières recommandations de l'Association française pour l'étude du foie (AFEF), si Harvoni est bien recommandé en cure de 8 semaines pour les infections par le virus de l'hépatite C de génotype 1, Epclusa est pour sa part recommandé en cure de 12 semaines dans les génotypes 1 à 6.
L'accord entre le CEPS et Gilead était un prérequis pour que soient levées les restrictions qui pèsent encore sur les nouveaux traitements contre l'hépatite C de Gilead, qui ne pèsent déjà plus sur Zepatier (elbasvir/grazoprévir, MSD) et Viekirax (ombitasvir/paritaprevir/ritonavir, AbbVie) et Exviera (dasabuvir, AbbVie). Harvoni et Sovaldi sont les seuls traitements qui ne peuvent être prescrits qu'aux patients ayant un stade de fibrose F2, F3 ou F4, et à condition que la prescription soit validée en réunion de concertation pluridisciplinaire.
Le début de la fin
La nouvelle de la baisse de prix a été saluée par SOS Hépatite : « La lutte vers la fin de l’épidémie débute réellement aujourd’hui, se réjouit l'association, les conditions sont enfin réunies pour construire une véritable stratégie de santé publique mais les défis sont encore nombreux. »
SOS Hépatite plaide pour un meilleur accompagnement des malades et de leur comportement pour éviter les recontaminations, ainsi que pour la mise en place d'un dépistage universel afin d'identifier les « 75 000 personnes qui ignorent leur contamination ». Plusieurs associations participeront prochainement au lancement de la campagne #SavoirCguerir visant à promouvoir le dépistage auprès du grand public.
Pédocriminalité : l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec renvoyé devant une cour criminelle
Vieillir avec le VIH : un suivi associatif pour les femmes migrantes à Lyon
Fin de vie : députés et associations veulent reprendre les discussions, le gouvernement silencieux
Ma boussole Aidants, un centre de ressources en ligne