Voilà le commentaire qu’a inspiré au vice-ministre de la Santé Igor Pereguinets la réapparition de la polio en Ukraine : « Il fallait s’y attendre. »
C’est que, dans son pays, le ministre a observé plusieurs facteurs (et notamment des caisses vides, un accès restreint aux services médicaux, de la méfiance à l’égard des médecins) concourant au résultats suivant : 17 % seulement des enfants ukrainiens ont été vaccinés contre la poliomyélite au premier semestre 2015 – contre 50 % en 2014.
La réapparition de la maladie (confirmée cet été chez deux enfants de 4 ans et de 10 mois) dans un pays qui n’avait pas connu de cas de polio depuis 1996 n’est qu’un petit morceau de l’iceberg. Les autorités ukrainiennes admettent en effet que la situation autour d’autres maladies infectieuses reste très inquiétante. Igor Pereguinets explique ainsi qu’« aucun vaccin contre la diphtérie, la coqueluche et le tétanos n’ont été achetés ces deux dernières années ».
En Ukraine, le désamour pour le vaccin prend un relief particulier. Longtemps prébende de fonctionnaires corrompus, occasion de vilaines manipulations (livraison de lots périmés, mauvaises conditions de stockage…), l’achat de vaccins porte une lourde histoire. Remonter la pente s’avère difficile dans un pays où un député sur deux admet ne pas faire vacciner ses enfants.
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