Le 20 août dernier, l’Agence régionale de santé (ARS) Languedoc-Roussillon annonçait la confirmation de deux nouveaux cas de dengue autochtone à Nîmes. Cette annonce déclenchait le niveau 2 du plan anti-dissémination de la dengue comprenant en plus d’une veille, l’activation d’une cellule départementale de gestion par le préfet ainsi qu’une information aux autorités sanitaires européennes et à l’OMS.
Le 8 septembre, à l’issu de l’enquête autour du cas, 3 nouveaux cas ont été identifiés portant le nombre de patients atteints à 5. Les deux premiers cas concernaient une même famille ; les 3 autres étaient en lien avec ce foyer. Une information des professionnels de santé, des laboratoires de biologie médicale et des établissements de santé ainsi que des mairies et des collectivités territoriales ont été réalisées dans les zones concernées.
18 départements sous surveillance
Pour rappel, la dengue est une maladie virale (bénigne dans la majorité des cas). Elle se transmet d’homme à homme, par l’intermédiaire d’une piqûre de moustique tigre Ædes Albopictus. La durée d’incubation varie en moyenne entre 5 à 15 jours. La majorité des cas sont asymptomatiques, mais la maladie lorsqu’elle s’exprime, se présente généralement sous forme d’une fièvre› 38,5°, d’arthralgies, myalgies et de céphalées rétro-oculaires. La confirmation diagnostique est biologique et le traitement purement symptomatique. Les formes graves peuvent se présenter sous forme de syndrome hémorragique ou méningo-encéphalitique.
Le moustique de la dengue a fait son apparition dans le sud-est de la France en 2004, il ne cesse de s’étendre vers le nord et l’ouest depuis. Cette année 18 départements ont été placés en niveau 1 du plan anti-dissémination (moustique implanté et actif). Depuis janvier 2015, la Savoie a rejoint la liste des départements colonisés.
Les six premiers cas de dengue ont été diagnostiqués en 2010 dans la région PACA. Cette augmentation pourrait s’expliquer par « les modifications écologiques des différents acteurs de la maladie, l’accroissement de la population urbaine exposée aux moustiques, l’accroissement des voyages et des transports internationaux, des migrants et des réfugiés et du fait de difficultés dans les programmes de lutte et de vaccination. Le réchauffement climatique est aussi incriminé », selon les auteurs du Pilly d’infectiologie tropicale.
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