LA BONNE performance de notre Programme national de lutte contre les infections nosocomiales vient d’être présentée à la 5e Conférence internationale décennale sur les infections liées aux soins. La chute de leur nombre, en France, était rapportée par Laetitia May-Michelangeli (ministère de la Santé et des Sports) et Christian Buisson (hôpital Henri-Mondor, Créteil), directeur de ce programme.
Ils ont expliqué que la baisse d’incidence, incluant celle des staphylocoques résistant à la méthicilline (SARM) et des infections opératoires, pouvait être attribuée à un virage dans le fonctionnement du système de contrôle national. La réorganisation et la coordination ont porté aux niveaux local, régional et national. Ce qui a permis aux diverses structures de s’adapter aux objectifs de déclarations publiques et du programme.
Les données présentées à la Conférence concernaient la période 2005-2008. La majorité des objectifs ont été atteints, puisque 89 % des structures sont parvenues au meilleur niveau sur les indicateurs globaux de contrôle des infections nosocomiales. Ce constat a été rendu possible grâce aux remontées d’informations fournies des 2 800 structures sanitaires (hôpitaux universitaires, soins ambulatoires, longue durée…). Une stimulation supplémentaire pour tous les systèmes de santé est la publication annuelle, dans les médias, des performances dans ce domaine avec un classement national.
Le programme français encourage également les initiatives prioritaires telles que la recherche sur ces infections, des méthodes de surveillance standardisées et la mise en place de mesures préventives auprès des professionnels de santé.
Les infections par SARM ont chuté de 40 %.
Grâce au Programme national, les cas d’infections par SARM ont chuté de 40 % ; des équipes de contrôle aux échelons locaux et régionaux ont été créées dans 94 % des structures ; l’utilisation de produits d’hygiène des mains à base d’alcool a plus que doublé sur les sites ; la quasi-totalité (90 %) des centres a mis en place un système d’évaluation et d’alerte rapide en cas d’infection nosocomiale ; à peu près autant (89 %) des structures disposent d’un comité des médicaments anti-infectieux et ont fourni des recommandations sur la prévention des infections chirurgicales ; 88 % suivent la consommation d’antibiotiques des patients et 98 % leur délivrent un livret d’information.
En janvier 2009, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, lançait la seconde phase du plan dite de Lutte contre les infections associées aux soins. Les deux médecins français en ont rappelé les grandes lignes à Atlanta. Il s’agit de renforcer l’organisation de la prévention, de mieux structurer les actions et agir sur les déterminants infectieux. L’an passé, la ministre insistait sur la diminution de 38 % des infections sur site opératoire, un meilleur usage des antibiotiques dans 50 % des établissements et une forte progression de l’hygiène des mains (11 % en 2006, 25 % en 2007).
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