Au bout de deux ans de crise agricole, la MSA doit adapter les mesures d'urgence mises en place pour assurer l'aide aux agriculteurs en détresse, dans un contexte financier contraint. « Les agriculteurs sont dans un contexte compliqué depuis deux ans avec des crises permanentes », résume Pascal Cormery, président de la Mutualité sociale agricole (MSA). Il s'attend à ce que plus de la moitié des agriculteurs affichent des revenus en dessous des 350 euros par mois en 2016.
Conséquence de cette érosion des revenus, la MSA assiste à une hausse importante des demandes de prime d'activité – 254 000 demandes en juin 2017 pour 1,2 million de cotisants – mais également des demandes de CMU-C. En 2016, le nombre de bénéficiaires de la CMU-C (137 814 personnes) a ainsi bondi de 8,4 % par rapport à l'année précédente, et celui des bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé (ACS) (62 823 personnes) de 13,5 %.
Face à cet afflux inattendu et à « une absence totale de moyens supplémentaires », le régime agricole est en train de résorber les stocks de 2016 alors que la MSA s'est engagée à supprimer 1 300 emplois et à baisser ses dépenses de 15 % d'ici à 2020.
300 appels par mois pour burn out
La MSA a aussi enregistré une hausse importante du nombre d'appels à la permanence de prévention du suicide Agri'écoutes – 300 appels par mois en 2016 – et s'interroge sur la professionnalisation du service pour augmenter le taux de réponse.
Le service de financement du remplacement des agriculteurs en situation de surmenage, appelé « aide au répit » et doté d'un budget de 4 millions d'euros, a démarré avec 600 bénéficiaires (pour 900 000 euros). Cette aide permet à un agriculteur en détresse de se présenter à la MSA avec un certificat médical ou de rencontrer un travailleur social. Après évaluation, un plan d’action est construit qui permet l’intervention d’un service de remplacement, financé pendant sept à dix jours par la MSA, avec un renouvellement possible. Plus de 1 000 nouveaux bénéficiaires potentiels ont été ciblés. « Nous espérons que d'ici la fin de l'année, nous aurons dépensé cette enveloppe de 4 millions », a assuré Pascal Cormery.
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