À PEINE Barack Obama avait-il annoncé son intention d’être candidat à sa propre succession, qu’il a dû en découdre avec les républicains sur l’un de ses terrains favoris, la santé. Ses adversaires proposent un budget 2012 de rigueur, avec remise en cause du financement de l’État-providence. Le président démocrate s’y refuse. Pour lui, nul besoin de modifier les régimes Medicaid et Medicare, ni de réduire les investissements dans la recherche et les infrastructures. L’assurance-maladie reste un sujet brûlant aux États-Unis. Le dossier sera l’un des enjeux des élections de 2012.
À l’heure du bilan, Barack Obama mettra à son actif une réforme sur laquelle le couple Clinton, et bien d’autres par le passé, s’étaient cassé les dents. L’idée – l’extension de l’accès à la couverture maladie – divise les Américains. Vu d’Europe, où nombre d’États sont dotés d’une assurance-maladie obligatoire, c’est l’incompréhension. D’autant que les attaques des républicains ont été d’une rare violence à l’été 2009 :la rumeur a circulé, lancée par Sarah Palin, que les démocrates voulaient instaurer des tribunaux ayant droit de vie et de mort sur les Américains en décidant des soins remboursables. Barack Obama a habilement manœuvré. Plutôt que de présenter un projet de loi ficelé, il a laissé le législateur se saisir de la question. Le texte a été promulgué le 23 mars 2010, au terme d’un rocambolesque débat, mais l’aventure politique ne s’arrête pas là. Une nouvelle bataille se joue aujourd’hui sur le terrain de la constitutionnalité. Vingt-huit États hostiles à la réforme ont engagé des poursuites judiciaires, considérant que l’obligation de s’assurer est anticonstitutionnelle. Plusieurs juges se sont déjà prononcés. Le 13 décembre 2010, un juge de Virginie a estimé que seuls les États ont compétence pour instaurer une telle réglementation. Le 31 janvier 2011, un juge de Floride a censuré la loi tout entière, la jugeant également anticonstitutionnelle. A contratrio, un juge a affirmé le caractère constitutionnel de cette loi le 8 octobre 2010, considérant que les Américains qui renoncent à une assurance prennent une décision économique, en reportant à plus tard le coût de leurs soins plutôt que de souscrire une assurance dès à présent. La Cour suprême tranchera ces litiges, mais pas avant plusieurs années.
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