Le CHU de Toulouse adopte un nouveau système d’imagerie qui permet de visualiser le cœur en 3D et en dimension réelle et de traiter une malformation cardiaque sur deux, sans recourir à la chirurgie à cœur ouvert. Une première au niveau européen. La première intervention utilisant ce dispositif 3D Echonavigator a eu lieu le 6 novembre dernier au CHU de Toulouse et elle marque un vrai changement dans la prise en charge des malformations cardiaques chez l’enfant.
« Ce nouveau système de fusion d’image entre les rayons X et les ultrasons est une petite révolution », décrit le Pr Philippe Acar, cardiopédiatre et président de la filiale de cardiologie pédiatrique et congénitale. Nous l’utilisons dans la salle de cathétérisme interventionnel pour traiter deux malformations cardiaques fréquentes, la communication interauriculaire et la communication interventriculaire, sans cicatrice sur le thorax. Grâce à cette technologie 3D nous optimisons la réparation endovasculaire ou chirurgicale. »
Pour les patients, les bénéfices sont multiples, avec un temps d’anesthésie, une durée d’intervention et un taux de rayonnement réduits. Les deux premiers enfants opérés avec ce nouveau dispositif ont été réveillés sur table juste après le geste, en présence de leurs parents. Ils sont rentrés chez eux 36 heures après l’intervention.
Précision améliorée
Les médecins quant à eux peuvent opérer dans des conditions optimales car le dispositif 3D Echonavigator leur permet de visualiser en direct le trajet des sondes. « Cela nous permet d’être plus audacieux dans les gestes avec notamment une précision améliorée dans le geste de fermeture », explique le Pr Acar.
En France, deux hôpitaux seulement disposent de cette technologie. L’hôpital Henri-Mondor de Créteil en cardiologie adulte et le CHU de Toulouse en cardiologie pédiatrique. Une innovation rendue possible à Toulouse par une convention de partenariat signée entre le CHU et la société Philips France. « Ce partenariat signifie que nous sommes le centre pilote pour l’utilisation de cette technologie. Nous avons prévu d’inclure une trentaine d’enfants dans ce protocole dans les prochains mois. L’objectif étant de valider la faisabilité et d’étendre ensuite cette méthode à d’autres indications, notamment les ouvertures de valves », détaille le Pr Acar. Le CHU de Toulouse traite en moyenne chaque année deux cents enfants en chirurgie et cent cinquante autres par voie percutanée. Et 75 % des patients sont issus de la région Midi-Pyrénées, les autres venant du Languedoc-Roussillon et du Limousin.
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