Faut-il ou non vacciner contre la grippe les patients ayant reçu un greffon rénal ? Comme certains émettaient des doutes sur les bénéfices de cette immunisation, une équipe américaine vient de répondre par l’affirmative. Montrant une diminution des rejets d’organe et de décès liés à l’infection virale.
Frank Hurst et coll. ont repris les dossiers de 51 730 adultes ayant reçu leur premier greffon rénal entre janvier 2000 et juillet 2006. Ils ont été suivis jusqu’en octobre 2006. Dans cette population, 9 678 (18,7 %) patients ont été vaccinés contre la grippe, dans l’année suivant la transplantation. Par rapport à ceux n’ayant pas été immunisés, leur risque de rejet d’organe a été inférieur de 23 % et celui de décès abaissé de 18 %. La protection vaccinale a permis de réduire le taux de grippes à 0,6 % (310 personnes), mais il n’y a pas eu davantage de rejets parmi eux.
Ces données, concluent les chercheurs, ne confortent pas la notion d’abstention vaccinale chez les sujets transplantés au nom de conséquences négatives sur le greffon, prônée par certains.
De fait, des équipes ont suggéré que le vaccin grippal pouvait stimuler une réponse immunitaire susceptible de mettre en route la machinerie immunologique du rejet de greffon. D’autres avaient évoqué la possibilité d’une moindre efficacité vaccinale en raison du traitement immunosuppresseur auquel sont soumis les patients. Frank Hurst et coll. prêchent pour une opinion contraire. Ils expliquent que tous les greffés et, d’une façon générale, tous les patients sous immunosuppresseurs, connaissent un risque vital en cas d’infection grippale. Leur travail confirme le bien-fondé de leur théorie.
Clinical Journal of the American Society of Nephrology, mai 2011.
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