À L’OCCASION de la journée de la femme, Roselyne Bachelot a complété ou précisé les « mesures phares » présentées en février (« le Quotidien » du 4) après la remise du rapport de l’Inspection des affaires sociales (IGAS) sur la prévention et la prise en charge des grossesses non désirées.
La mesure la plus spectaculaire est la hausse des forfaits versés aux établissements qui pratiquent des interruptions volontaires de grossesse, grâce à 27 millions d’euros supplémentaires, qui devraient intervenir dans les prochaines semaines. La revalorisation moyenne sera donc de 50 % et cela sera beaucoup plus, a précisé la ministre de la Santé, « pour l’IVG instrumentale avec anesthésie, pour laquelle on passe de 383 à 625 euros, donc une augmentation de 63 % qui couvrira les frais réels » (le rapport de l’IGAS montrait que l’activité était actuellement déficitaire, conduisant certains établissements à l’abandonner).
Pour faciliter la contraception, le gouvernement va examiner avec les laboratoires les moyens d’obtenir un remboursement par l’assurance-maladie de méthodes non prises en charge, comme les patchs et les anneaux.
Mme Bachelot a confirmé la mise en place, dans les zones rurales où l’on ne trouve pas de centre de planning, d’une consultation gratuite pour les jeunes filles chez des généralistes volontaires. Les agences régionales de santé devront identifier ces zones et inciter à la signature de conventions avec les médecins. Elle a aussi répété que la formation initiale des praticiens allait être améliorée, par le biais de stages dans les centres de planification et d’éducation familiale.
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