Lévothyrox : 500 000 patients ont privilégié une autre forme de lévothyroxine, selon l'ANSM et le ministère de la Santé

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Publié le 09/03/2018

Hier matin, l’association Vivre sans thyroïde affirmait que près d’un million de patients avaient abandonné le Lévothyrox de Merck (nouvelle formule), sur les près de 3 millions de patients traités. Des chiffres « en contradiction complète avec les affirmations officielles des pouvoirs publics, qui assurent encore aujourd'hui que ce n'est pas une crise sanitaire », ajoute l’association. Pour parvenir à ce chiffre, l’association a dépouillé une vaste base statistique, publiée début février par l'Assurance maladie, sur les volumes de tous les médicaments remboursés.

Le laboratoire Merck s’inscrit en faux et affirme que « les dernières données dont nous disposons font état, conformément à nos déclarations précédentes, d'une baisse comprise entre 10 % et 12 % tant pour le nombre de boîtes vendues [d'après les données de l'Assurance maladie] que pour la part de marché patients sous Lévothyrox ».

L’association maintient son chiffre et poursuit son argumentation, en signalant avoir détecté une augmentation anormale fin 2017 des ventes totales de médicaments contre l'hypothyroïdie en France (+11 % par rapport aux neuf premiers mois de l'année, à 108 millions de comprimés par mois). Elle suppose que des patients n'ont pas consommé des boîtes de Lévothyrox qu'ils avaient achetées dès lors qu'ils ont réussi à se procurer un médicament concurrent.

Pour le ministère de la Santé, ce sont 500 000 patients qui se sont détournés de la nouvelle formule, a indiqué l’AFP.

Difficile d'avoir une certitude, puisque l'Assurance maladie recense non pas les malades bénéficiant d'une prescription, mais les traitements vendus. Beaucoup de malades ont ainsi besoin de deux médicaments (par exemple 25 et 100 mg, pour arriver à un dosage de 125 mg).


Source : lequotidiendumedecin.fr