Après les syndicats d'hospitaliers et de médecins du travail, la CSMF prend à son tour position sur la réforme du Code du travail de Myriam El Khomri, examinée ce mercredi en conseil des ministres. Le syndicat présidé par le Dr Jean-Paul Ortiz y voit « un acharnement sur les entreprises libérales ».
Pour la CSMF, la version initiale du texte contenait des avancées comme la barémisation des indemnités prud'homales ou le forfait jour individuel pour les structures de moins de 50 salariés. En revanche, « la deuxième version n'en conserve que les contraintes ». « Les médecins sont directement impactés par la réforme avortée du Code du travail en tant qu'employeurs », juge le syndicat. Il rappelle que deux tiers des médecins libéraux ont du personnel salarié, et que 36 500 cabinets médicaux emploient 88 560 personnes.
« Tout est fait pour écraser »
« Tout est fait pour écraser un peu plus chaque jour les entrepreneurs sous le poids des contraintes administratives », dénonce la CSMF. « Les conséquences sont désastreuses pour l’emploi et les entreprises ne peuvent faire face aux coûts supplémentaires que ces nouvelles règles engendrent. »
Le syndicat cite d'autres mesures chronophages auxquelles il s'oppose : accessibilité des locaux, compte personnel d’activité, simplification de la fiche de paie « qui se traduit par un redoublement de la complexité », prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu « qui transforme l’entreprise en un collecteur d’impôts pour le compte de l’État ».
Pour la CSMF, toutes ces dispositions sont autant de preuves d'un « acharnement » sur le secteur libéral. La CSMF appelle à une révision de la loi El Khomri « afin de permettre la simplification et la modernisation du Code du travail dont le pays a besoin ».
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