L'Union européenne, tirant les leçons de l'épidémie Ebola et dans le contexte préoccupant du développement du virus Zika, a lancé ce lundi un corps médical destiné à réagir plus rapidement aux situations d'urgence, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Europe.
La France représentée par Jean-Marc Ayrault, le tout nouveau ministre des Affaires étrangères et du Développement international, a salué cette initiative franco-allemande qui s'inscrit dans le cadre de la « réserve volontaire européenne » qui, jusqu'ici, était chargée de répondre aux catastrophes.
« Le corps médical européen (CME) vise à doter l'UE des moyens de réagir à la fois plus rapidement et plus efficacement aux crises sanitaires qui se présentent », a expliqué le commissaire chargé de l'Aide humanitaire, Christos Stylianides.
Des équipes de 9 pays
« Il nous faut tirer les leçons de la lutte contre le virus Ebola, où l'une des difficultés majeures a consisté à mobiliser des équipes médicales », a-t-il précisé.
Le CME sera constitué d'équipes médicales d'urgence, d'experts en santé publique et en coordination médicale, de laboratoires de biosécurité mobiles ou encore d'avions pour les évacuations sanitaires et enfin d'équipes logistiques.
Confrontée lors de l'épidémie d'Ebola aux difficultés de déploiement rapide de la logistique et de la mobilisation du personnel médical. Fin 2014, l'Allemagne et la France avaient proposé l'initiative des « Casques blancs », qui est à l'origine de la création du CME. Neuf États membres ont déjà proposé de fournir des équipes et du matériel au nouveau corps médical : la Belgique, le Luxembourg, l'Espagne, l'Allemagne, la République tchèque, la France, les Pays-Bas, la Finlande et la Suède.
Les équipes participant au CME seront certifiées par l'UE et pourront bénéficier de son soutien financier en termes de préparation des équipes et du matériel. Le déploiement des équipes sur le terrain est coordonné par le Centre de coordination de la réaction d'urgence de la Commission, plateforme opérationnelle. Les États membres peuvent toutefois choisir de ne pas participer à une mission.
Une conférence de haut niveau doit se tenir à Lyon (France) les 22 et 23 mars prochains afin de faire le point sur la question, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships