Malaise cardiaque à l'Assemblée  : la députée et médecin Stéphanie Rist au secours d'une fonctionnaire

À l'Assemblée nationale, dans la soirée du 4 mai, les députés Stéphanie Rist Renaissance) et Julien Rancoule (RN) ont secouru une fonctionnaire de l'institution, victime d'un accident cardiaque dans l'hémicycle. Un « drame » humain, selon le mot de la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a entraîné l'arrêt d'une séance de nuit.

Les secours sont intervenus vers 23 heures dans le Palais-Bourbon où se trouvait cette rédactrice du service du compte rendu. Elle a été évacuée 50 minutes plus tard vers un hôpital après avoir été réanimée.

La titulaire du perchoir a expliqué que Julien Rancoule, pompier volontaire, ainsi que la Dr Stéphanie Rist, médecin rhumatologue, avaient pu « réanimer rapidement » la personne, prise ensuite en charge par les pompiers de l'Assemblée puis le Samu, avant son évacuation. Bien que députée, Stéphanie Rist, assure toujours des consultations une demi-journée à l'hôpital d'Orléans. Elle est bien connue des médecins notamment pour avoir fait adopter une loi sur l'accès direct à certains paramédicaux (notamment les infirmières en pratique avancée).

Des débats houleux

Avant cet incident, la séance avait été suspendue après un accès de tension entre la gauche et la majorité. Les débats portaient sur une proposition de loi pour indexer la dotation globale de fonctionnement des collectivités sur l'inflation. Le gouvernement, par la voix de Bruno Le Maire et Gabriel Attal, était intervenu durant plus d'une heure, après la présentation du texte par son auteur, Jean-Marc Tellier.

La suspension a suivi alors que la gauche dénonçait une « diarrhée verbale ministérielle » pour empêcher le vote du texte. C'est alors que les personnes présentes se sont aperçues du malaise de la fonctionnaire, qui était assise à une table sous la tribune face aux bancs des députés.

Mme Braun-Pivet a invité à avoir « une pensée » pour la fonctionnaire et sa famille, et souligné que « dans ces moments-là l'Assemblée nationale est forte des membres qui la composent », élus et personnels, qui forment « une grande communauté ».