Entrée en vigueur en 2017, la réforme de la médecine du travail, inscrite dans la loi El Khomri, laisse une profession divisée.
Plusieurs organisations jugent que la santé au travail a été bradée. Dans leur ligne de mire : le remplacement de la visite médicale d'embauche par une visite d'information et de prévention – effectuée par un infirmier membre de l'équipe pluridisciplinaire, sauf pour les travailleurs à risques – et l'allongement de la périodicité des visites médicales à cinq ans maximum (au lieu de deux). Le Syndicat national des professionnels de la santé au travail (SNPST) analyse cette réforme comme une « adaptation chiffrée à la pénurie des médecins du travail sans prise en compte réelle des besoins ». D'autres acteurs estiment au contraire que le rôle du médecin du travail a été utilement recentré sur les salariés et postes à risques. L'association nationale des internes en médecine du travail (ANIMT) s'est prononcée en faveur de cette modernisation, estimant que le travail en équipe pluridisciplinaire reflète « l'immense étendue des risques professionnels et leur caractère évolutif ».
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