MG-France a choisi la salle prestigieuse salle Gaveau, à Paris, pour organiser une journée consacrée à la médecine générale. Le syndicat a tenu à cette occasion à rappeler qu’il souhaitait être un acteur majeur de la réforme du système de santé qui se profile avec l’examen programmé mi-février à l’Assemblée nationale de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). « La médecine générale est la base de notre système de santé mais elle est devenue le maillon le plus vulnérable de notre système de santé, a lancé le Dr Martial Olivier-Khret, président de MG-France. Nous proposons un plan de relance de la médecine générale ». Le chef de file de MG-France appelle ainsi à l’adoption d’un symbole fort, « que le C égale le CS ». Martial Olivier-Khret a souligné que MG-France continuerait d’apporter des réponses sur le dossier de la démographie médicale. « J’en appelle à la responsabilité des autres syndicats qui doivent répondre aux attentes des élus et de la population », a ajouté le Dr Olivier-Khret.
Un déficit criant d’organisation.
Échanges de politesse, Roselyne Bachelot, a fait l’éloge des médecins de famille : « Vous occupez cette position centrale, vous savez mieux que quiconque combien il est nécessaire de moderniser notre système de santé pour mieux le préserver, combien il est urgent de le réorganiser pour mieux soigner ». Après les décès qui ont eu lieu de façon tragique dans plusieurs établissements pendant les fêtes de Noël, la ministre de la Santé a indiqué que « notre système de santé ne souffre pas d’un manque de moyens, mais d’un déficit de plus en plus criant d’organisation ». Elle a ainsi rappelé la nécessité et l’urgence de sa réforme, le projet de loi « Hôpital, patients, santé, territoires ». « Il n’est plus tenable de gérer d’un côté l’hôpital et de l’autre la médecine de ville, d’un côté les urgences, de l’autre les permanences des soins », a souligné Roselyne Bachelot. La ministre entend s’appuyer sur les agences régionales de santé (ARS), « interlocuteur unique » et sur « une représentation forte et incontestable des professionnels de santé : les Unions régionales des professionnels de santé ».
La ministre de la Santé a exprimé le souhait de « substituer aux transferts et délégations de tâches, qui, trop souvent, partaient d’une décision venue d’en haut, des coopérations mises en uvre à partir du terrain, entre des professionnels de santé volontaires qui y trouvent un intérêt pour mieux prendre en charge leurs patients ». La ministre attend beaucoup à cet égard de la création du Collège de médecine générale. « Personne ne devra être oublié dans la constitution de ce Collège, a-t-elle ajouté, les plus jeunes médecins, et, plus généralement, l’ensemble des représentants des médecins généralistes devront y trouver leur place. Ne faisons pas de cette autorité scientifique professionnelle un terrain de lutte syndicale ». Un message indirect à ceux qui souhaitent notamment écarter de cette structure la FMF.
La ministre a réaffirmé que ce dispositif devrait être complété par des « mesures de régulation à définir dans le champ conventionnel », qu’il s’agisse d’aides au fonctionnement des maisons ou des pôles de santé dans les zones les moins dotées, ou d’incitations faites aux médecins à ne pas exercer dans les zones les plus denses, « notamment par la mise en place d’un contrat de service aux patients, rendu obligatoire dans les zones les plus dotées ». Roselyne Bachelot a une nouvelle fois exclu que ces mesures « ne puissent s’appliquer qu’aux jeunes médecins ou aux nouveaux installés ».
Après son intervention aux 80 ans de la CSMF, aux tribunes libérales de la FMF et à la soirée de départ du président fondateur du SML, Dinorino Cabrera, la ministre de la Santé a tenu à marquer de sa présence les journées de MG-France. « Je ne doute pas de votre engagement, de votre enthousiasme et de votre sens des responsabilités », a conclu la ministre qui sait compter en MG-France un partenaire de sa réforme.
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