La grande concertation citoyenne souhaitée par Marisol Touraine dans sa politique vaccinale sera menée par un comité d’orientation indépendant, présidé par le Pr Alain Fischer, professeur d’immunologie pédiatrique. La ministre souhaite que ce comité comporte « des disciplines très diverses, des scientifiques mais aussi des juristes, des sociologues ». Ce comité, dont la composition exacte sera arrêtée en mars, devra assurer le pilotage de toutes les étapes des trois temps de la concertation citoyenne.
Dès le mois de mars
Le premier temps sera celui de l’expression des opinions. Dès le mois de mars, une plate-forme web sera mise à disposition pour « recueillir les contributions citoyennes, professionnelles, associatives, institutionnelles ». Au mois de mai, trois jurys, l’un de citoyens, le second de professionnels de santé, le troisième de d’experts scientifiques feront l’analyse de ces contributions. Les points porteront sur « des questions de fond » du type : « quelle perception du bénéfice/risque individuel ? Quelle acceptation du risque lié à la vaccination et à la non-vaccination ? Quels risques collectifs la population est-elle prête à assumer pour éviter une contrainte individuelle ? Comment faciliter l’accès à la vaccination ? ». Le deuxième temps sera celui de l’échange. Au mois d’octobre, les avis des jurys et le contenu des contributions seront rendus publics.
Des propositions en décembre
Le troisième temps sera celui des propositions, avec dès décembre, la formulation de conclusions par le comité d’orientation sur l’évolution de la politique vaccinale. La ministre espère que « ce cadre ouvert, transparent, participatif permettra de faire évoluer très concrètement notre politique vaccinale ». Les conclusions permettront de décider entre les trois scénarios possibles décrits dans le rapport Hurel.
3 scénarios
À l’avenir, trois portes de sortie se dessinent, dont le maintien de l’obligation vaccinale avant l’entrée en collectivité. Ce scénario nécessiterait de revoir les vaccinations obligatoires et d’expliquer les choix, en communiquant de façon renforcée. Deuxième scénario, la levée ou la suspension des obligations vaccinales en population générale devrait s’accompagner de certaines mesures. Selon le rapport, un renforcement de la surveillance du taux de couverture serait nécessaire, avec au moins dans la première année qui suit la levée de l’obligation la surveillance des données de vente en pharmacie tous les 2 mois. À l’entrée en collectivité, lors de la scolarisation en particulier, le statut vaccinal pourrait être vérifié pour les vaccinations recommandées « concernant les maladies qui se propagent rapidement ». Quant au dernier scénario, il s’agirait d’un maintien de l’obligation en population générale avec une révision nécessaire de la liste des obligations vaccinales.
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