Emmanuel Macron n'est toujours pas candidat mais il engrange les ralliements. Après Éric Woerth à droite, c'est au tour de Marisol Touraine et d'Élisabeth Guigou, anciennes ministres socialistes, d'annoncer leur soutien au chef de l'État dans le cadre de la présidentielle.
« Vote utile »
Dans un entretien au « Parisien », Marisol Touraine estime que le chef de l'État est « le seul qui a la solidité pour faire face aux défis et porter une vision positive de l'avenir ». « Notre pays est confronté à des défis internationaux, sociaux et environnementaux majeurs, il est travaillé par des peurs, ajoute l'ancienne ministre des Affaires sociales et de la Santé, actuelle présidente de l’organisation Unitaid. L'extrême droite est très forte, elle attise les haines et divise le pays. Face à cela, la droite s'est fourvoyée et la gauche s'est évaporée. Le vote utile et responsable, c'est Emmanuel Macron. »
À l'écouter, ce soutien politique permettrait aussi que « les idées venues de la gauche puissent être davantage entendues », à l'heure où Emmanuel Macron est accusé d'avoir surtout attiré des figures de la droite. L'ex-députée PS de la troisième circonscription d'Indre-et-Loire égratigne au passage la candidature d'Anne Hidalgo avec un PS qui « n'a pas su utiliser les cinq dernières années pour rebondir et porter des idées neuves ».
CPTS et tiers payant
Ce ralliement n'a pas laissé les médecins de marbre. Sous le quinquennat de François Hollande, Marisol Touraine avait entretenu des relations très tendues avec la profession. En 2015, son projet de loi santé incluant notamment le tiers payant généralisé et une réorganisation territoriale avait provoqué un mouvement de fermeture des cabinets libéraux.
Touraine madame CPTS ces structures qui via les ARS mettront au pas les médecins libéraux https://t.co/rYfEkIDALf
— Dr Fabien Quedeville (@fquedeville) February 20, 2022
En réalité, ce choix n'est pas une surprise. En 2017 déjà, Marisol Touraine s'était revendiquée candidate de la majorité présidentielle « avec Emmanuel Macron » aux législatives et LREM n'avait pas investi de candidat contre elle.
De son côté, Élisabeth Guigou, ancienne garde des Sceaux, puis ministre de l'Emploi et de la Solidarité dans le gouvernement Jospin, a affirmé elle aussi son soutien « à l'action du président de la République et sa volonté de la voir se poursuivre demain ». Selon le « Journal du Dimanche », elle serait chargée de sonder les acteurs du monde de la Justice pour le compte de la future équipe de campagne d'Emmanuel Macron.
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