Plus de 90 000 soignants ou auxiliaires de vie du secteur social et médico-social bénéficieront à leur tour de la hausse salariale de 183 euros net par mois, déjà accordée aux personnels des hôpitaux et des EHPAD dans le cadre du Ségur de la santé signé il y a un an. Le gouvernement est parvenu le 28 mai à deux nouveaux accords avec les partenaires sociaux à l'issue des négociations conduites dans le cadre d'une mission confiée à Michel Laforcade.
Cette revalorisation – qui concerne principalement des salariés des établissements accueillant des personnes handicapées ou en difficulté sociale – représente un coût de 500 millions d'euros en année pleine. Elle vise les professionnels de santé non médicaux au sens du code de la santé publique, les cadres de santé et les aides médico-psychologiques (AMP), les accompagnants éducatifs et sociaux (AES) et les auxiliaires de vie.
Le dialogue se poursuit
Le premier accord concerne quelque 18 500 soignants de la fonction publique exerçant dans les « établissements et services sociaux et médico-sociaux publics non rattachés à un établissement de santé ou un EHPAD et financés pour tout ou partie par l'Assurance-maladie ». Il entrera en vigueur dès le 1er octobre 2021.
Le second compromis porte « sur les établissements et services sociaux et médico-sociaux privés à but non lucratif » financés par l'Assurance-maladie. « 64 000 professionnels soignants exerçant leurs fonctions dans les structures, notamment pour personnes handicapées et les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) non régis par la branche de l'aide à domicile » bénéficieront à partir du 1er janvier 2022 de la revalorisation, précise le gouvernement.
Dans le même temps, 9 000 professionnels travaillant dans des structures privées non lucratives rattachées à « l'ONDAM spécifique » (prise en charge des addictions, lits halte soins santé, lits d'accueil médicalisé, appartements de coordination thérapeutique) verront aussi leur salaire réévalué.
Le gouvernement assure que « le dialogue entre l'État, les organisations syndicales et les employeurs se poursuivra » autour des autres métiers de l'accompagnement du médico-social. Par ailleurs, « d'ici à la fin de l'année 2021, une conférence multipartite conviant l'ensemble des financeurs sera réunie pour prolonger les travaux sur l'ensemble du champ social et médico-social en vue de définir les priorités nécessaires à l'attractivité de ces métiers ».
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