AU MINISTÈRE de l’Agriculture, le problème de la surveillance vétérinaire dans les abattoirs de volaille relève de l’histoire ancienne, avec des différends qui remontent à 1999, indique au « Quotidien » le porte-parole de Michel Barnier. « L’OAV (Office alimentaire et vétérinaire), à la suite d’inspections réalisées en France, nous a demandé des explications sur l’insuffisance de nos effectifs en vétérinaires inspecteurs, précise-t-il. Des explications ont été formulées en retour à la Commission, en date du 2 février, pour lesquelles nous attendons actuellement les appréciations de Bruxelles. Des dispositions transitoires ont aussi été adoptées en urgence, pour réaffecter des vétérinaires inspecteurs à des postes de surveillance en abattoirs, à la place des techniciens. »
Pour Paris, le péril des sanctions européennes n’est donc pas à ce jour conjuré. Mais le problème ne serait pas véritablement sanitaire, il serait d’abord juridique. « Nous ne travaillons plus, comme il y a cinquante ans, avec des procédures de contrôle limitées aux seuls abattoirs, l’inspection doit remonter aujourd’hui le plus en amont possible dans la chaîne alimentaire, explique le porte-parole. Dans ces conditions, mobiliser en permanence un vétérinaire dans chaque abattoir constitue une mesure aussi inapplicable qu’inappropriée. La Commission de Bruxelles devrait nous rejoindre dans cette logique et adapter en conséquence les modalités d’inspection. Nous sommes donc actuellement en phase de transition, avec des difficultés de calendrier ».
Concernant le non-remplacement des vétérinaires inspecteurs qui partent à la retraite, avec une sensible évolution à la baisse de leurs effectifs, le ministère ne prévoit pas de modifier le cap. « Sans naturellement revoir à la baisse les objectifs de sécurité sanitaire, explique-t-on rue de Varenne, nous ne prenons pas en compte non pas les effectifs des différents corps de métiers concernés, mais la mobilisation plus efficace des différends services impliqués, avec une collaboration renforcée entre les directions des services vétérinaires, la DGCCRF (direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes), et les futures DRAAF (directions régionales de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt »). À partir de ce redéploiement administratif, le ministère espère renforcer la sécurité sanitaire alimentaire, tout en resserrant les budgets.
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