C'est l'établissement qu'avait choisi le Premier ministre Édouard Philippe en février pour y présenter la stratégie de transformation du système de santé du gouvernement. L'hôpital Simone Veil d'Eaubonne (Val-d'Oise) vient d'être à son tour le théâtre d'un suicide de médecin, a révélé le « Parisien ».
Le 1er juillet, un chirurgien orthopédiste âgé de plus de 50 ans, précise la direction de l'hôpital, a tenté de se donner la mort en se pendant dans son bureau. Le praticien, qui exerçait à l'hôpital depuis trois ans, est décédé le 8 juillet. L'hôpital a organisé une cérémonie pour lui rendre hommage vendredi dernier. Le gouvernement a présenté ses condoléances par le biais de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France.
« C'est un grand choc pour notre communauté, indique au « Quotidien » ce lundi Nathalie Sanchez, directrice du groupement hospitalier d'Eaubonne-Montmorency, dont fait partie l'hôpital Simone Veil. Nous avons mis en place le jour même, 1er juillet, un soutien psychologique en interne puis nous avons fait appel à un cabinet extérieur. Les personnels ont à disposition un numéro vert d'écoute, ils peuvent aussi trouver du soutien collectif. »
Depuis 15 jours, ce dispositif d'écoute a été « largement utilisé », précise Nathalie Sanchez, preuve du besoin d'aide et d'accompagnement des soignants et personnels hospitaliers confrontés au décès brutal d'un collègue.
Val-d’Oise : émotion à l’hôpital d’Eaubonne après le suicide d’un chirurgien https://t.co/tdjgYICqNT
— SCCAHP (@sccahp) 14 juillet 2018
Pas d'éléments pour expliquer ce geste
La directrice de l'hôpital ne s'« explique pas un tel acte ». Interrogée sur d'éventuels messages d'alerte reçus en amont, Nathalie Sanchez assure n'avoir eu « aucun élément pour expliquer un geste comme ça, ni personnel ni professionnel, qui aurait permis de savoir ce qui allait se passer ». « Le fait que cela se soit passé sur le lieu de travail nous interroge évidemment », ajoute-t-elle.
Pour « donner du temps » aux équipes, l'hôpital a décidé de ralentir l'activité chirurgicale au bloc opératoire. « On a organisé les choses. Même si les soins aux patients doivent continuer, il est évident qu'on ne peut pas reprendre le travail comme si de rien n'était 48 heures après », explique Nathalie Sanchez.
C'est le deuxième cas de suicide de chirurgien orthopédiste en un mois, après le décès, en juin, d'un assistant orthopédiste trentenaire de l'hôpital de Castres (Tarn).
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