À l'issue du conseil des ministres où elle a présenté l’ordonnance transposant la directive européenne 2014/40/UE sur la fabrication, la présentation et la vente de produits du tabac, Marisol Touraine a annoncé la création d'un fonds de prévention du tabagisme, doté cette année de 32 millions d'euros.
C'est une nouvelle étape dans la mise en œuvre du Programme national de réduction du tabagisme 2014-2019 et permet à la France de poursuivre l'objectif « de diminuer dans les prochaines années le nombre de fumeurs quotidiens et d’aboutir en 2032 à ce que les enfants nés en 2014 constituent la première génération sans tabac », a indiqué la ministre.
Conformément à la directive 2014/40/UE, l’ordonnance interdit l’utilisation de marques ou dénominations commerciales qui promeuvent le tabac, en convergence avec les dispositions relatives au paquet neutre publiées le 22 mars dernier et qui entre en vigueur le 20 mai. « La France est désormais pionnière en Europe dans la lutte contre le tabac », s'est réjouie la ministre.
Deux campagnes de communication
Ces mesures seront accompagnées de deux grandes campagnes de communication, du 23 mai au 30 juin 2016, une campagne d’affichage, en radio et sur Internet pour lutter contre les idées reçues relativisant l’impact du tabac sur la santé et encourager le recours à Tabac Info Service. Le second événement, prévu en novembre 2016, est inspiré de l’initiative anglo-saxonne « Stoptober ». Comme l'avait annoncé le nouveau directeur général de la nouvelle agence Santé publique France François Bourdillon, l'opération « moi(s) sans tabac » sera la première grande expérience de marketing social en France : il s'agira d'une campagne conçue comme un défi collectif pour inciter le plus grand nombre de fumeurs à arrêter de fumer pendant 30 jours.
Les acteurs de la prévention satisfaits
« C’est une grande nouvelle que les associations applaudissent », ont aussitôt réagi Alliance contre le tabac, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) et Les droits des non-fumeurs (DNF). Le fonds de 32 millions permettra, selon elles, de combler une faiblesse majeure et structurelle des moyens financiers dévolus à la lutte contre le tabac. Toutefois, ces associations formulent le vœu que ce Fonds soit « abondé de manière pérenne en impliquant financièrement les fabricants de tabac » qui, disent-elles, « profitent, en France, de marges bénéficiaires parmi les plus élevées au monde, sur le principe économique du "pollueur-payeur" ».
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