Après des mois de turbulences et de tensions avec le service des urgences du CHU de Toulouse, le SAMU 31 a un nouveau patron depuis le 1er mars, l'ancienne équipe dirigeante ayant démissionné.
Le Pr Vincent Bounes, vient d’être nommé chef de service et sera secondé par les Drs Pascal Fernandez et Philippe Frontin. Ce nouveau trio, prend la succession du Dr Jean-Louis Ducassé, figure emblématique qui dirigeait le SAMU 31 depuis 11 ans.
Ces dernières semaines, la situation était devenue explosive entre le Dr Ducassé et le Pr Dominique Lauque, chef du pôle médecine d’urgence, jusqu'à atteindre un point de non-retour. Le Dr Ducassé et ses proches collaborateurs ont jeté l’éponge et annoncé leur démission à compter du 29 février, mettant notamment en avant un manque de moyens et un mauvais fléchage des crédits.
Au CHU, on ne souhaite faire aucun commentaire sur cet épisode, préférant mettre l’accent sur les nouveaux projets, la nouvelle équipe et... les nouveaux moyens, avec l’arrivée récente d’un deuxième hélicoptère et celle attendue d’un nouveau véhicule terrestre.
Une réputation à perpétuer
Le CHU de Toulouse, qui a vu la création du premier SAMU de France, impulsée par le Pr Lareng dès les années 1950, a développé une excellence reconnue dans la prise en charge des urgences. À 41 ans, Vincent Bounes, qui prend la tête de ce service, aura la lourde tâche de perpétuer cette tradition. Le SAMU 31 compte 200 collaborateurs, et a effectué l'an dernier 10 900 sorties terrestres et 1 170 sorties aériennes. « Je suis serein, affirme le jeune médecin, car le Dr Ducassé qui était mon directeur de thèse m’avait choisi depuis plusieurs années pour lui succéder. » S'il n'avait pas démissionné, le Dr Ducassé aurait pris sa retraite en juin prochain.
Le Pr Lauque, quant à lui, est parti pour un an en voyage d’études aux États-Unis. Il est remplacé par le Pr Sandrine Charpentier. « Elle et moi appartenons à la même génération et nous mettrons en place ensemble de nouveaux modes de collaboration », prévoit Vincent Bounes.
La nouvelle équipe a six mois pour faire valider sa feuille de route par les instances, mais Vincent Bounes livre déjà quelques priorités. « Notre territoire connaît un afflux constant de population, nous devrons donc nous calibrer pour y répondre dans les prochaines années. Par ailleurs, nous souhaitons développer de nouvelles filières concernant notamment la prise en charge des AVC et des polytraumatisés graves. »
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