Après les délocalisations et l'assurance-maladie, Donald Trump a lancé une nouvelle offensive cette fois contre la flambée des prix des médicaments aux États-Unis, au cœur de nombreuses controverses. « Je travaille à un nouveau système où il y aura de la concurrence dans l'industrie pharmaceutique. Le prix pour les Américains va baisser », a-t-il résumé dans un tweet, faisant plonger les valeurs du secteur en Bourse.
Les plans du président américain sont encore flous, mais un rôle central devrait revenir à Scott Gottlieb, un proche de l'industrie pharmaceutique dont la Maison Blanche a annoncé vendredi la nomination à la tête de la FDA, l'agence qui contrôle les produits alimentaires et les médicaments.
Les Américains dépensent beaucoup plus que les Européens en la matière : selon l'OCDE, leurs dépenses de santé se sont élevées en moyenne à 8 731 dollars en 2014, soit presque deux fois plus qu'en France (4 819 dollars). La différence est encore plus importante pour les médicaments dits innovants, notamment ceux destinés au traitement des cancers, des maladies rares et de l'hépatite C.
Outre-Atlantique, les prix dépendent de nombreux facteurs, dont le coût de la recherche-développement, mais aussi des dépenses marketing puisque les États-Unis sont un des rares pays industrialisés où les laboratoires peuvent faire de la publicité pour leurs produits. Il n'existe pas d'obligation de substitution par un générique des médicaments princeps et le marché du générique est très concentré.
Le casse-tête de l'abrogation
Par ailleurs, Donald Trump a confirmé sa volonté d'abroger "Obamacare", la loi emblématique du mandat de Barack Obama, alors que monte de tous bords la polémique sur les modalités de cette abrogation.
Le projet républicain de réforme du système de santé dévoilé lundi est contesté jusque dans son propre camp, les plus conservateurs trouvant qu'il ne va pas encore assez loin. Dans son allocution hebdomadaire, Donald Trump a répété qu'Obamacare était selon lui était voué à l'échec. « Cela va entraîner par terre tout notre système de santé. Si on ne fait rien des millions d'Américains innocents vont être touchés, durement touchés. Voilà pourquoi nous devons abroger Obamacare ».
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