L'UNICEF publie le Bilan Innocent 13 sur le bien-être des enfants et adolescents dans 41 pays de l'OCDE et de l'Union européenne (UE). Cette année, le rapport – établi sur les données 2002-2014 – est axé sur la façon dont les inégalités affectent les enfants dans les pays à haut revenu, et en particulier comment « les enfants les plus défavorisés perdent du terrain par rapport à leurs pairs ». Pour ce faire, le choix de la méthodologie s'est porté sur la mesure de l'écart entre la médiane et les 10 % les plus défavorisés.
La santé, à travers 8 symptômes auto-déclarés par les enfants (maux de tête, de dos, de ventre, vertiges, sentiment d'être nerveux ou déprimé, irritabilité, impossibilité à dormir) est l'un des quatre domaines choisis pour l'évaluation du bien-être avec les revenus, l'éducation et la satisfaction dans la vie.
Malgré de bons revenus, la santé en berne
Dans ce classement de pays riches, la France se situe au global à la 28e place sur 35 pays, loin derrière le Danemark qui compte le moins d'inégalités entre les enfants. Si les différences de revenus sont relativement faibles en France qui se situe au 13e rang sur 41 pays, « le décalage est préoccupant » pour les autres critères de bien-être, alerte l'UNICEF.
Concernant la santé, l'UNICEF a pris le parti d'utiliser des données déclaratives et non l'accès aux services de santé, ce qui présente l'avantage de mesurer directement l'impact sur le public concerné. La France classée au 27e rang se situe légèrement au-dessus de la moyenne des pays en ce qui concerne les écarts relatifs.
Autrement dit, le fossé entre les enfants signalant relativement souvent des problèmes de santé et les enfants « moyens » est légèrement un peu au-dessus de la moyenne. En revanche, en valeur absolue, les données sont plus inquiétantes, puisque près d'un tiers des enfants de 11, 13 et 15 ans déclarent au moins un problème de santé par jour.
Et bonnet d'âne pour l'école
L'UNICEF relève également une mauvaise hygiène alimentaire prédominante dans le décile le plus bas avec un écart relatif en France « plus élevé que dans 24 autres pays de l'OCDE/UE ». Un bon point en revanche pour l'activité physique, en France l'écart s'est réduit de 8 % entre 2004 et 2014 entre les enfants du bas de la distribution et la médiane.
Près d'1 enfant français sur 10 s'est dit peu satisfait de sa vie (note ≤ 4 octobre) avec un grand fossé entre les moins satisfaits et leurs pairs. Entre l'âge de 11 et 15 ans, l'écart de satisfaction se creuse entre les filles et les garçons. À l'âge de 15 ans, près de 30 % des filles sont insatisfaites de leur vie contre 14 % des garçons.
Pour l'éducation, la France se situe presque à la dernière place, classée 35e sur 37 pays de l'OCDE juste devant la Belgique. « Le fossé entre les performances des élèves en fonction de leur milieu social est très important », indique l'UNICEF qui déplore que ce retard scolaire n'ait pas diminué depuis 2006.
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