C’est la rentrée, Manuel Valls et ses ministres positivent. Dans un petit coin de leur site Internet (gouvernement.fr), les pouvoirs publics ripolinent septembre en rose. Petits mickeys, couleurs vives. Sur fond de feuilles d’écolier fraîchement arrachées à un cahier à spirales, recension ludique est faite des « bonnes nouvelles » de la fin de l’été – « les #BonnesNouvelles de la rentrée », sous-titrées « Nos efforts portent leurs fruits : les bons indicateurs se multiplient », est d’ailleurs l’en-tête de cette opération.
Alors, qu’est-ce donc qui marche bien ?
D’abord « le climat des affaires », qui a gagné « 100 points » en deux ans (ah bon). L’« emploi des cadres » : « + 13 % par rapport aux 12 derniers mois ». Le « tourisme », passé cet été « de + 4 % à + 4,5 % de chiffre d’affaires ». Et aussi l’« emploi » (tout court), le « montant engagé dans les start-up en France par les business angels », la « vente de logements neufs », les « exportations », le « moral des petits patrons », l’« investissement », la « croissance ». Autant de secteurs où l’espoir est permis, à en croire des statistiques de l’INSEE présentées sous leur meilleur jour. Les bonshommes jaunes sourient et des billets de banque mauves s’envolent. Des emplacements sont laissés libres pour les bonnes nouvelles « à suivre ». Ouf. On s’inquiétait de ne trouver aucun signal « santé » dans cet heureux inventaire.
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