UN VACCIN anti-HTA remplacerait les thérapeutiques prescrites dans cette intention, avec un avantage considérable : la disparition des problèmes d'observance.
L'essai de phase II du vaccin anti-HTA CYT006-AngQb, multicentrique, randomisé et en double aveugle contre placebo, a été mené par une équipe germano-suisse (Alain C. Tissot et coll.). Cette préparation vaccinale est destinée à générer des anticorps anti-angiotensine II. Ont été enrôlés 72 patients de 18 à 65 ans, atteints d'une HTA légère à modérée. Chaque sous-groupe de 24 volontaires a reçu, par voie sous-cutanée, soit 100 µg d'AngQb, soit 300 µg, soit un placebo, à raison d'une injection à J0, puis à 4 et 12 semaines. La pression artérielle a été évaluée à la 14e semaine, par Holter sur 24 heures en ambulatoire.
« Nos données indiquent que l'immunisation active avec AngQb, à la dose de 300 µg, a permis l'ascension d'un taux suffisant d'anticorps pour faire décroître significativement la pression artérielle. Cet effet était observé pendant la journée quand le système rénine-angiotensine-aldostérone est stimulé par les activité diurnes et la position verticale. En outre, la chute de la pression sanguine était particulièrement prononcée au petit matin… quand surviennent la majorité des accidents cardio-vasculaires », constatent les auteurs. De même, ils relèvent une relation entre le titre moyen d'anticorps et la baisse tensionnelle.
Moins 9mmHg pour la PAS et moins 4 pour la PAD
L'action thérapeutique a été notée essentiellement dans le groupe recevant 300 µg par injection. La baisse moyenne, à 1 à 14 semaine, était de 9 mmHg pour la PAS et de 4 mmHg pour la PAD. Au petit matin, ces chiffres étaient respectivement de 25 et 13 mmHg. La réponse immune contre l'angiotensine II a été notée dès la première injection. Au terme de quatorze semaines, les anticorps se situaient dans une fourchette de 1 à 5 nmol/l, compatible avec l'efficacité observée. Cependant, cette montée d'anticorps est réversible. La demi-vie a été estimé à quatre mois après la 3e injection. Ce qui laisse entendre qu'un effet thérapeutique permanent serait obtenu avec quelques injections annuelles. Les vaccinations pourraient être réalisées au cours des consultations de contrôle. Selon les auteurs, le raccourcissement des intervalles entre les injections et une augmentation des doses permettrait une action antihypertensive plus marquée.
L'enquête de tolérance a montré la survenue de 5 cas d'effets indésirables (2 dans chaque groupe de traitement, 1 sous placebo), légers et transitoires, essentiellement des réactions locales au site d'injection. Au plan général, les auteurs ont noté des symptômes de type grippal, transitoires également, chez 3 des volontaires sous 100 µg et chez 7 de ceux sous 300 µg. Ce type de syndrome grippal est assez classique lors des vaccinations.
« Lancet », 2 008 ; 371 : 821-827.
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