La SFR a fait réaliser, conjointement avec la Société française de médecine d’urgence (SFMU), une enquête sur l’accès aux examens d’imagerie médicale aux urgences. 100 praticiens en France, dont 61 radiologues et 39 urgentistes, ont été interrogés entre août et septembre 2014.
Selon les urgentistes, on compte 44 570 admissions aux urgences en moyenne en France, dont 40 % donnent lieu à un examen d’imagerie médicale. Mais, selon les radiologues, 24 % des examens d’imagerie médicale effectués en urgence sont en fait des urgences internes, ce qui inciterait selon eux à mieux planifier les hospitalisations (réaliser les examens en amont).
La radiographie reste de loin l’examen le plus demandé aux urgences (71 %). En deuxième position (23 %), les examens de scanner demandés par le service d’urgences sont réalisés en radiologie centrale dans les trois quarts des cas, mais seuls 18 % de ces services proposent un accès dédié à l’urgence. Même situation pour l’échographie (10 %), dans la moitié des cas.
Enfin, bien que 9 praticiens sur 10 aient une IRM dans leur établissement, cette dernière n’est accessible qu’aux heures ouvrables pour la moitié d’entre eux. Moins d’1/6 urgentiste et 1/2 radiologue sont satisfaits des délais d’obtention des examens d’IRM en urgence. Un tiers des praticiens notent que ces délais ont augmenté ces trois dernières années. Les radiologues recommandent avant tout l’augmentation du nombre d’IRM et l’amélioration de la pertinence des indications, afin de réduire les délais d’accès. Ainsi, ils déplorent « trop d’examens normaux ou qui ne modifient pas la prise en charge des patients ». Quant aux urgentistes, ils préconisent plutôt l’ouverture 24 heures/24 et l’aménagement de plages horaires dédiées.
Pour un AVC, l’IRM n’est utilisée que pour 1 patient sur 5 en moyenne en première intention, avec un délai d’obtention dépassant les 6 heures selon 40 % des praticiens. Or, selon la HAS, l’IRM a une meilleure sensibilité que le scanner pour la détection de l’ischémie précoce et permet de mieux guider les décisions thérapeutiques de thrombolyse, ce qui doit inciter à améliorer son accessibilité en première intention aux urgences.
Enfin, si 70 % des enfants souffrant de douleurs abdominales aiguës ont bénéficié d’un examen d’imagerie médicale, le délai d’accès à une échographie est supérieur à 3 heures pour un tiers des praticiens.
Pour les traumatismes osseux, la radio standard est pratiquée dans 87 % des cas, presque toujours en moins de 3 heures… mais l’interprétation par le radiologue se fait en différé dans 82 % des cas.
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