Les vétérinaires et les dentistes, mais aussi les étudiants en médecine, vont pouvoir vacciner contre le Covid-19, selon un avis détaillé de la Haute autorité de santé (HAS) publié ce vendredi, qui doit être entériné par le gouvernement.
Cet élargissement recommandé doit permettre d’absorber sans délai « la prévision d’approvisionnements conséquents en vaccins contre le SARS-CoV-2 à partir du mois d’avril », explique la HAS. « La mise en place d’une organisation compatible avec une vaccination de masse doit être engagée », souligne-t-elle alors que les premiers vaccinodromes vont être déployés sur le territoire national.
Les pharmaciens de laboratoires aussi
L’avis de la Haute autorité recommande que les étudiants en médecine puissent vacciner dès leur deuxième année (FGSM2) « sous réserve d’avoir réalisé préalablement leur stage infirmier » (et bien sûr les années suivantes lors du deuxième cycle et de l’internat). Les étudiants en soins infirmiers de deuxième et troisième année de formation sont également cités.
Plusieurs autres catégories sont concernées par cet élargissement qui permettrait potentiellement à « 252 000 effecteurs supplémentaires » de pouvoir injecter le sérum contre le SARS-CoV-2. Ainsi, la HAS ouvre la possibilité d’administrer les vaccins « en ville et en centre de vaccination » aux pharmaciens mutualistes et des secours miniers et aux chirurgiens-dentistes.
Les vétérinaires, les manipulateurs radio ou encore les techniciens de laboratoire pourront aussi injecter les vaccins uniquement « en centre de vaccination », préconise la HAS. Même chose pour les pharmaciens exerçant dans une pharmacie à usage intérieure, dans un labo d’analyse de biologie médicale, et pour les pharmaciens relevant des services d’incendie et de secours.
Retraités volontaires et infirmiers prescripteurs
Ce n’est pas tout. La HAS recommande d’élargir cette liste des effecteurs de vaccination aux professionnels retraités volontaires (pharmaciens, infirmiers, médecins, sages-femmes, vétérinaires, dentistes, manipulateurs d’électroradiologie et techniciens de laboratoire) et aux professionnels de la réserve sanitaire.
Par ailleurs, dans le même objectif d’intensifier la campagne vaccinale, les infirmiers pourront prescrire le vaccin, s’est félicité dès jeudi le Pr Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.
Excellente nouvelle alors que l’arrivée d’un nombre croissant de doses nous permet d’élargir la vaccination contre la #COVID19 : les infirmiers pourront prescrire le vaccin. Vous avez un rôle très important dans le déploiement de la vaccination. @OrdreInfirmiers @HAS_sante
— Alain Fischer (@PrAlainFischer) March 25, 2021
Cette possibilité sera ouverte, dans un premier temps, aux infirmiers intervenant dans le cadre d’équipes mobiles de vaccination (avant élargissement à l’ensemble des infirmiers en centre et en ville). Pour l’Ordre national des infirmiers, cette avancée devra toutefois s’accompagner de dotations spécifiques de vaccins réservées aux infirmiers.
Car OIivier Véran l’a reconnu lui-même. Dans l’immédiat, l’élément limitatif de la campagne de vaccination n’est pas le nombre de vaccinateurs portentiels… mais « les livraisons de vaccins qui nous sont faites ».
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier
Soumission chimique : l’Ordre des médecins réclame un meilleur remboursement des tests et des analyses de dépistage
Dans les coulisses d'un navire de l'ONG Mercy Ships