Zoom sur 2010

Publié le 17/12/2010
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Tracleer dans l’HTAP de l’enfant

Premier médicament de la classe thérapeutique des antagonistes des récepteurs de l’endothéline à avoir été approuvé dans l’hypertension artérielle pulmonaire ( HTAP), le bosentan (Tracleer) mis sur le marché en 2002, est désormais disponible sous forme orale dispersible. Jusqu’alors, les enfants ne disposaient d’aucun médicament adapté à leurs besoins (posologie, facilité de prise, goût…). Tracleer 32 mg (comprimés quadri-sécables, arôme tutti frutti) est indiqué dès l’âge de 2 ans, à la dose de 2 mg/kg deux fois par jour. Maladie rare dont la physiopathologie est identique à celle de l’adulte, l’HTAP de l’enfant est caractérisée par une augmentation progressive des résistances vasculaires pulmonaires, entraînant une insuffisance ventriculaire droite et un décès prématuré. En l’absence de traitement, elle évolue plus rapidement que celle de l’adulte, vers les stades les plus graves et le décès (moins d’un an chez l’enfant contre 2,8 chez l’adulte).

Rotateq : étude Ivanhoe

Pour la première fois en France, IVANHOE, étude d’impact de l’administration d’un vaccin rotavirus buvable pentavalent (Rotateq), montre que lors de l’épidémie hivernale 2008-2009, cette vaccination (réalisée sur plus de 4 600 enfants) a permis de réduire de moitié le nombre d’hospitalisations pour gastro-entérite aiguë à rotavirus des nourrissons de moins de 2 ans, habitant dans la communauté urbaine de Brest. Aucun effet indésirable grave n’a été signalé au cours de cette campagne de vaccination.

Mucoviscidose : avis favorable pour le linezolide

La HAS a donné un avis favorable pour la prise en charge des enfants et des adolescents atteints de mucoviscidose par le linezolide ( Zyvoxid) dans les infections bronchopulmonaires graves à germe sensible, résistantes aux antibiotiques classiques. Zyvoxid, commercialisé en France depuis 2001 est un antibiotique de synthèse appartenant à une classe d’antibactériens appelée oxazolidinones, disponible uniquement à l’hôpital et commencé après avis d’un spécialiste.

Gadovist indiqué chez l’enfant

Gadovist 1 mmol/ml solution injectable (gadobutrol), à usage diagnostique, est désormais indiqué chez l’enfant de 7 ans et plus. La dose recommandée est de 0,1 mmol par kg de poids corporel. Il doit être utilisé uniquement par des médecins spécialistes en IRM.

Inexium : une nouvelle forme pour l’enfant

AstraZeneca a lancé une forme galénique et un dosage d’Inexium (esoméprazole) adaptée aux enfants âgés de 1 à 11 ans pesant au moins 10 kg, dans le traitement symptomatique du reflux gastro-œsophagien. Inexium 10 mg est indiqué à la posologie d’un sachet dose à reconstituer dans un verre d’eau, une fois par jour quel que soit le poids de l’enfant (d’au moins 10 kg) pendant au maximum 8 semaines. Inexium est également indiqué dans l’œsophagite érosive par reflux confirmée par endoscopie.

Prophylaxie de la bronchiolite par le palivizumab

Le palivizumab (Synagis) est le premier traitement de prévention des infections respiratoires basses graves dues au VRS à avoir obtenu l’autorisation de mise sur le marché pour les enfants à risque élevé d’infection. En France, compte tenu des recommandations en vigueur, la population concernée par ce traitement préventif est estimée à 5 000 à 6 000 enfants par an, soit 3 000 anciens prématurés ayant des séquelles respiratoires et 2 500 à 3 000 enfants atteints d’une cardiopathie congénitale avec retentissement hémodynamique.

Asthme du nourrisson et de l’enfant : Singulair 4 mg

Singulair (montelukast) 4 mg offre désormais une alternative intéressante chez les enfants de 6 mois à 5 ans lorsque l’asthme est mal contrôlé. À partir de 2 ans, il peut être prescrit en monothérapie en préventif chez le jeune patient présentant un asthme d’effort et en cas d’asthme modéré sans antécédent de crises nécessitant une prise en charge par corticothérapie. Le traitement peut être administré en première intention au cours des viroses car la majorité des recrudescences des crises est liée aux infections virales qui accompagnent le relargage des leucotriènes.

CHRISTINE FALLET

Source : Le Quotidien du Médecin: 8879