« C'est pratiquement indescriptible, raconte sur la chaîne Al Jazeera le chirurgien norvégien Éric Fosse, l’un des trois médecins occidentaux qui serait actuellement présent dans Gaza, arrivé à hôpital de Shifa le 31 décembre. Beaucoup des blessés qui affluent sont des enfants ; nous opérons plusieurs patients dans la même salle d’opérations. Parfois, nous devons nous installer dans les corridors. Nous réalisons des opérations difficiles et qui demandent du temps. Des corps déchiquetés, des enfants morts et peu de médicaments », poursuit le chirurgien.
Il évoque plusieurs cas dramatiques, comme celui de ces deux petits garçons auxquels les parents avaient défendu de jouer dans la rue. « Du coup, ils sont montés sur le toit où ils ont été atteints par des éclats d’obus. L’un est mort, l’autre a dû être amputé d’une jambe. » « Nous pataugeons dans la mort, le sang et les amputations, lâche le Dr Fosse, qui déclare « dormir une demi-heure par-ci par-là » et manger quand il en a l’occasion.
Sur la dizaine de sites Internet qui le reproduisent, le témoignage du praticien norvégien ajoute : « J’ai dû réaliser des amputations sans anesthésie. » Une affirmation formellement contredite par la chef de mission locale de MSF, Jessica Pourraz, qui assure que les produits anesthésiques ne manquent pas, à ce jour, à l’hôpital de Shifa.
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