L’allergie au lait de vache, rappellent Kate Maslin et coll., touche entre 1,26 et 2,8 % des jeunes enfants au Royaume-Uni.
Chez la majorité des enfants, l’allergie au lait de vache régresse vers l’âge de 2 ans. Cette évolution naturelle constitue une opportunité pour étudier les effets de l’exclusion dans la petite enfance sur le comportement alimentaire un peu plus tard.
Dans les premiers mois de la vie, même lors de la diversification, le lait maternel ou les laits infantiles constituent la seule source de nutriments ; plus tard, à l’heure de la diversification, ils représentent la source principale. Le lait de vache peut donc être considéré comme un allergène unique en ce sens qu’il est dominant dans les besoins nutritionnels précoces de l’enfant, soit sous forme de préparations pour biberon, soit, si la mère consomme du lait de vache, par le biais du lait maternel.
On comprend que l’exclusion du lait de vache a davantage d’impact sur la nutrition et les habitudes alimentaires que l’exclusion d’autres nutriments.
Il a récemment été observé, chez les nourrissons et les plus grands, que l’exclusion du lait de vache induisait des difficultés alimentaires quand cette exclusion est levée. Il était intéressant de voir si ces troubles persistent avec le temps.
Beurre, crème, chocolat, glace…
C’est dans ce cadre que Kate Maslin et coll. ont conduit un travail chez des enfants issus de deux grandes cohortes britanniques : un groupe d’enfants ayant été soumis à un régime sans lait de vache lorsqu’ils étaient nourrissons et un groupe contrôle ayant eu une alimentation sans restriction. Les parents et les enfants remplissaient des questionnaires concernant le comportement alimentaire et les préférences alimentaires.
Au total, ce sont 101 enfants (28 ayant eu une exclusion et 73 sans exclusion), d’un âge moyen de 11,5 ans, qui ont été recrutés. Il est apparu :
– que les enfants ayant été soumis à une exclusion mangeaient plus lentement que les autres ;
– qu’ils avaient adopté un comportement d’évitement alimentaire, avec une moindre attirance pour plusieurs produits laitiers : beurre, crème, chocolat (au lait), lait entier, crème glacée ;
– qu’il n’y avait pas de baisse d’attirance pour d’autres types d’aliments.
« Cette étude démontre que le fait d’avoir un régime d’exclusion du lait de vache pendant la petite enfance a des effets persistants à long terme sur les habitudes et les préférences alimentaires. Afin de réduire les comportements négatifs, il est nécessaire que le régime d’exclusion soit le plus varié possible et que la réintroduction des produits à base de lait de vache soit étroitement contrôlée », concluent les auteurs.
Maslin K et coll., Pediatr Allergy Immunol 2016 ; édition en ligne, DOI : 10.1111/pai.12513.
Chez la majorité des enfants, l’allergie au lait de vache régresse vers l’âge de 2 ans. Cette évolution naturelle constitue une opportunité pour étudier les effets de l’exclusion dans la petite enfance sur le comportement alimentaire un peu plus tard.
Dans les premiers mois de la vie, même lors de la diversification, le lait maternel ou les laits infantiles constituent la seule source de nutriments ; plus tard, à l’heure de la diversification, ils représentent la source principale. Le lait de vache peut donc être considéré comme un allergène unique en ce sens qu’il est dominant dans les besoins nutritionnels précoces de l’enfant, soit sous forme de préparations pour biberon, soit, si la mère consomme du lait de vache, par le biais du lait maternel.
On comprend que l’exclusion du lait de vache a davantage d’impact sur la nutrition et les habitudes alimentaires que l’exclusion d’autres nutriments.
Il a récemment été observé, chez les nourrissons et les plus grands, que l’exclusion du lait de vache induisait des difficultés alimentaires quand cette exclusion est levée. Il était intéressant de voir si ces troubles persistent avec le temps.
Beurre, crème, chocolat, glace…
C’est dans ce cadre que Kate Maslin et coll. ont conduit un travail chez des enfants issus de deux grandes cohortes britanniques : un groupe d’enfants ayant été soumis à un régime sans lait de vache lorsqu’ils étaient nourrissons et un groupe contrôle ayant eu une alimentation sans restriction. Les parents et les enfants remplissaient des questionnaires concernant le comportement alimentaire et les préférences alimentaires.
Au total, ce sont 101 enfants (28 ayant eu une exclusion et 73 sans exclusion), d’un âge moyen de 11,5 ans, qui ont été recrutés. Il est apparu :
– que les enfants ayant été soumis à une exclusion mangeaient plus lentement que les autres ;
– qu’ils avaient adopté un comportement d’évitement alimentaire, avec une moindre attirance pour plusieurs produits laitiers : beurre, crème, chocolat (au lait), lait entier, crème glacée ;
– qu’il n’y avait pas de baisse d’attirance pour d’autres types d’aliments.
« Cette étude démontre que le fait d’avoir un régime d’exclusion du lait de vache pendant la petite enfance a des effets persistants à long terme sur les habitudes et les préférences alimentaires. Afin de réduire les comportements négatifs, il est nécessaire que le régime d’exclusion soit le plus varié possible et que la réintroduction des produits à base de lait de vache soit étroitement contrôlée », concluent les auteurs.
Dr Emmanuel de Viel
Maslin K et coll., Pediatr Allergy Immunol 2016 ; édition en ligne, DOI : 10.1111/pai.12513.
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