Le pessimisme semble s’installer durablement chez les libéraux de santé. « Une inquiétante unanimité règne chez tous les professions libérales de santé, constate l’Observatoire CMV Médiforce dans une étude rendue publique mardi 21 avril*. Lorsqu’on leur demande de noter la situation actuelle de leur métier, ils s’accordent sur une note inférieure à la moyenne. »
La perception d’une dégradation de la situation actuelle du métier se poursuit puisque les répondants mettent une note moyenne de 4,8 sur 10. Cette note n’a cessé de chuter depuis 4 ans (elle était de 5,7 en 2011).
Pire : les professionnels interrogés redoutent que leur exercice se détériore à l’avenir (3,9/10). Les médecins généralistes, les biologistes et les chirurgiens-dentistes ont une vision sombre de l’évolution de leur activité. Illustration de ce climat de malaise : seulement 36 % des généralistes recommanderaient à un jeune d’exercer leur profession en libéral aujourd’hui.
Les charges et l’administration trop pesantes
Le contexte réglementaire et l’inquiétude du projet de loi de santé ne sont sans doute pas étrangers à ces résultats, même si l’enquête a été réalisée avant le début de l’examen parlementaire de la réforme de Marisol Touraine.
Plusieurs facteurs expliquent ce fatalisme ambiant. Une majorité de radiologues (68 %) et de biologistes (74 %) estiment que leurs revenus ont diminué en 2014 (tandis que 57 % généralistes ont la perception d’honoraires stables).
C’est surtout le poids des charges (97 %) mais aussi les contraintes administratives qui pèsent sur les professionnels de santé (indistinctement de leur métier). La diminution du nombre de médecins représente un motif d’inquiétude pour 86 % des répondants, trois quarts des professionnels interrogés redoutent la désertification médicale de certains territoires.
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