Le 24 février dernier, j’étais déjà couché, à 23 heures 30 mon portable sonne :
– Bonsoir, je suis le médecin urgentiste de la régulation…
– Heu… ?
– Vous devez vous rendre à Saint-Martory pour une visite… c’est au 32, rue du Centre, un immeuble, au premier étage…
– Mais… En principe, la règle est que les patients doivent venir au cabinet…
– Impossible !
– Mais pourquoi ?
– Il est mort !
– Ah bon… !… ça ne peut pas attendre demain ?
– Non, c’est un acte médico-légal : vous devez y aller !
– Bon, bon, j’y vais… « Quod principi placuit legis habet vigorem ! »*
J’arrive à la maison de retraite. Les deux veilleuses éberluées :
– Voir un médecin la nuit pour ça, ça n’arrive jamais !
Je fais mon travail : le présent défunt est bien mort. À 97 ans. Mort naturelle.
– Vous avez prévenu la famille ?
Les deux veilleuses en chœur :
– Ah non ! La famille ne veut pas être dérangée la nuit !
Moralité :
Pourquoi être si pressé mon ami ?
Réfléchis :
Quand la vie t’aura quitté, t’auras tout ton temps ! Heureusement…
Pour ton enterrement, pas sûr d’avoir un ministre du culte à disposition,
Pour une incinération, c’est devenu maintenant très très long !
Mais une fois au paradis, là… tu le sais : ad vitam aeternam !
Il y a URGENCE et URGENCES !
À chacun son point de vue, je pense ;
Quand la régulation t’appellera, prend ton temps,
Réfléchis :
En démocratie la majorité des voix l’emportant,
Tu aurais dû, dans ce cas, logiquement,
Rester au lit !
*« Ce qui plaît au Prince a force de loi ! »
Mise au point
Les urgences psychiatriques en médecine générale
Étude et pratique
Mortalité liée au tabac, le sevrage bénéfique quel que soit l’âge
Cas clinique
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Le RGO du nourrisson