La circulation du virus causant le Covid-19 « reste intense » en France avec une situation « très critique » aux Antilles mais Santé Publique France a décelé un « mini-plateau » dans la progression des nouvelles contaminations en métropole.
Dans son point épidémiologique hebdomadaire, l'organisme public confirme « des taux d'incidence extrêmement élevés, des capacités hospitalières saturées et un excès important de la mortalité » en Martinique et Guadeloupe.
Mais dans le reste du pays, la « légère augmentation du taux d'incidence » sur la semaine du 9 au 15 août (+3 %) s'explique, selon SPF, « vraisemblablement par une forte augmentation du taux de dépistage », liée à la mise en place du pass sanitaire.
Trop tôt pour dire si le pic est atteint
« C'est plutôt une bonne nouvelle », a estimé le Dr Daniel Lévy-Bruhl de la direction des maladies infectieuses, soulignant que « l'incidence continue d'augmenter mais très faiblement cette semaine ». Ce qui permet d'émettre l'hypothèse que « sur deux semaines consécutives on aurait un mini-plateau », a poursuivi l'épidémiologiste, tout en soulignant que « c'est beaucoup trop tôt pour dire qu'on a atteint un plateau, a fortiori le pic » de la quatrième vague.
Les responsables de SPF ont souligné que la hausse des hospitalisations en métropole, « plus modérée que la semaine dernière », et celle des décès étaient prévues car elles découlent de la flambée de l'épidémie observée les semaines précédentes.
Pour le Dr Lévy-Bruhl, « la situation en métropole qui ne s'applique pas à certains DOM, suscite quelques espoirs, à rapporter à la conjonction de deux facteurs ». D'abord « l'amélioration de la couverture vaccinale qui est de 70 % (en métropole) et même de 80 % pour la population ciblée, une couverture très honorable pour une vaccination de masse », selon l'épidémiologiste. SPF a souligné la « belle progression » de la couverture des 12/17 ans, vaccinés en première dose pour 54,6 % d'entre eux au 17 août, contre 24 % à la mi-juillet, un mois après l'autorisation.
Progression de la vaccination chez les soignants
Le Dr Lévy-Bruhl a cité aussi une « amélioration » chez les professionnels de santé, avec 84 % de primo-vaccinés dans les établissements de santé et EHPAD, et 90 % chez les soignants libéraux. Les autres facteurs ayant « contribué à cette évolution positive, sont les mesures barrière », le pass sanitaire et le traçage des cas contacts.
La question est de savoir « si cette évolution favorable va persister » avec les retours de vacances d'été et la rentrée scolaire du 2 septembre. Tout cela va « rebattre les cartes » avec une « activité sociale plus intense » qui peut « influer sur le taux de transmission », anticipe le Dr Lévy-Bruhl. Selon lui, « il faut continuer les efforts » et s'y préparer au mieux, y compris à travers des protocoles très stricts dans les écoles pour les moins de 12 ans qui ne peuvent pas être vaccinés.
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